IV : Tu me touches, je te tues

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Je regardais l'homme avancer dans ma direction. Il était plutôt grand. Et il avait l'air plutôt con.

Tuer. Tuer.

Je sentais mon sang bouillonner en moi. Comme tout à l'heure à l'appartement.
Je ne savais pas qui était cet homme mais Papaye avait l'air d'en avoir peur. En fait, le mot n'était même pas assez fort pour décrire son état d'horreur.
Cela lui rappelait des choses. Remuait son esprit.

Elle secoua la tête.

Il s'était arrêter à trois mètres d'elle. La jaugeant du regard.
J'haussais un sourcil. Pour qui il se prenait l'autre idiot déguisé en seigneur du Moyen-Âge ?
Je levais les yeux vers lui.

Son regard me pétrifia.

Non, je déconne. J'allais le buter.

Le démonter lentement. Pièce par pièce. Muscle par muscle. Je frissonnais de plaisir.

Mais je me stoppais immédiatement. Si je le tuais, si je montrais ma force et qu'il avait la quelconque opportunité de garder sa langue ou que des gens nous entendaient Ils allaient savoir qu'il y avait une Métamorphe en dehors du Klän, enfin les autres ne m'importaient que peu, moi c'était tout autre chose.

Je dois donc m'en sortir tout en restant un minimum civilisée.

Civilité

Inspire. Expire. Parle :

«Je vous prierai de dégager votre cul d'ici monsieur .

L'homme en face n'eut absolument aucune réaction. Rien.

Aucun muscle de son visage ne bouge.
Vraiment ?

Je soupire, Papaye derrière moi remue.

Elle devait avoir des puces, me dis-je avec dégoût.

Mais avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, l'inconnu s'était avancé jusqu'à moi, envahissant brutalement mon espace vital.

Il me regarda encore de ces yeux perçants. Presque ceux d'un aigle.

Tue le. Tue le. Tue le.

Je faisais taire l'Autre.

-Tu sens affreusement mauvais.

Le silence se fit. Plus rien. Même les piqûres de fourmis avaient arrêter de me lancer. Non. Par contre c'était ma main qui me lançait.

Évidemment que je puais. Je puais toujours. Pour cacher mon odeur.

-Et toi tu ressembles à un tas-de-merde et pourtant je viens pas te dire que t'encrasse le paysa...

Plaf !

Ma joue me fait un drôle d'effet. Ma tête n'a pourtant pas bougé d'un seul millimètre.

Tue le. Tue le. Tue le.

Je levais la tête. Souriante. Patiente.
Self-control.

-Je pense que tu devrais t'excuser tout de suite fils de ....

Mais avant même que je ne finisse ma phrase, ce bâtard me prit la mâchoire, la serrant si fort que je sentis une dent se briser.

Ne pas le tuer. Ne pas le tuer.

Je scrutaient ses pupilles vertes dans la recherche d'une quelconque trace de forme de vie intelligente. En vain.
Il ouvrit la bouche, prenant la parole.

-Mienne

Mes yeux s'ouvrirent en grand.

-Répète, articulais-je difficilement

-K L Ä N- Empire Of DominationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant