C'est une promesse de Kage : je sauverai le monde. (Naruto Fanfiction)

Chapitre 3

De ces terres qui avaient abrité le tout premier village ninja, il ne restait plus que quelques pauvres bâtiments encore debout, de simples tours menaçant de s'écrouler à chaque instant. Des centaines de cadavres jonchaient le sol, se noyaient dans les courants de l'eau, le sang les recouvrant tout aussi rouge que leurs cheveux, et la vue des enfants dans ce triste paysage dramatique me donna envie de vomir et de laisser sortir toute la colère qui habitait mon corps. Cette scène était familière, bien trop familière pour mon âme meurtrie. C'était à cela qu'avait ressemblé Konoha lorsque nous avions été détruits, c'était les mêmes victimes innocentes qui avaient péri lorsque Suna était tombée à son tour, et je savais que c'était le même spectacle qui avait eu lieu à Kiri, Kumo et même Iwa. Une vue qui broyait mon être dans un étau de glace et de feu, et malgré toute mon amitié pour les gens du Pays du Vent à mon époque, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une féroce haine à l'égard du Sandaime Kazekage et une immense déception envers Ônoki. L'anéantissement d'un peuple entier et notamment des civils n'aurait jamais du être une option envisageable pour un Kage. C'était faux, c'était mal, c'était monstrueux. Il n'y aurait jamais de mots suffisamment forts pour décrire la folie derrière ces actes.

-Reprends-toi, m'ordonna une voix que je connaissais bien dans mon esprit. À moins que tu ne comptes rien faire d'autre qu'observer la déchéance de ces terres.

-Kurama, soufflai-je lorsque mon esprit fut à nouveau clair. Sais-tu comment traverser les eaux entourant le village pour que nous nous rendions là-bas ? Nous sommes mal barrés sinon, 'ttebayo.

J'espérais vraiment qu'il avait la réponse. J'étais l'Uzukage, il aurait été stupide que je ne sache même pas me rendre à Uzushio. Et cela aurait été suspect, aussi.

-Va vers la gauche. Il y a un sceau sur un rocher qui ne s'active qu'en présence d'un membre du clan Uzumaki. Appose-y de ton sang, une passerelle apparaîtra et te permettra de te rendre sur les lieux.

J'étais heureux de constater que mon Bijû pouvait être utile parfois, mais j'étais aussi curieux de savoir comment il avait pu acquérir de telles connaissances.

-Mito rendait souvent visite à son village natal, me répondit la boule de poils avant que je n'eusse le temps de poser la question. J'ai eu le temps d'observer comment elle s'y prenait.

Le Kyûbi avait une longue histoire avec les Uzumaki puisque c'était en eux qu'il s'était retrouvé scellé à trois reprises. Je n'aurais donc pas dû m'étonner de ce fait mais je ne pouvais m'en empêcher. Secouant finalement légèrement la tête, je pris les devants du petit groupe que nous étions et m'avançai en direction de l'endroit que le renard m'avait indiqué.

Trouver la pierre ne fut pas difficile et traverser le pont de cordes non plus. Suffisamment guéri grâce à Kurama pour me permettre de courir à un rythme respectable pour un shinobi, nous atterrîmes sans embûches sur la rive de l'île. Ce n'était toutefois pas notre célérité qui devait être responsable de la discrétion dont nous avions fait preuve, mais le léger genjustsu qui nous avait recouvert en même temps que le Pont pendant la traversée. Reconnaissant là l'œuvre de Tortue grâce au chakra dans l'air, je l'avais félicité de sa prévoyance et il avait semblé s'en enorgueillir. Les recrues, peu importe d'où elles venaient, semblaient toutes être les mêmes avais-je remarqué avec un sourire.

Mais alors que nous pénétrions dans la zone de conflits, trois Iwa-nins se dressèrent devant nous. L'homme du milieu était protégé par ses deux comparses, et avant que nous n'eussions le temps de les abattre, le chef de l'équipe effectua six sceaux à la main très rapidement et cria un « Katon - Nuées ardentes ! ». Le nuage brûlant de cendres semblait être impossible à éviter mais pour avoir fait quelques matchs contre Konohamaru et Asuma par le passé je savais déjà comment nous en protéger.