Terreur nocturne

17 1 2
                                    

Je nage à travers les encombres de la vie et je me noie dans l'ignorance tout en restant en apnée quand la lumière aveuglante du bonheur fait son apparition à la surface de l'eau, je vois mes opportunités s'échouer une par une sur le rivage tout en me faisant tirer le pied par les idées noires au fin fond de cet océan des ténèbres.

Le tonnerre grondait. Dehors une ville fantôme se dessinait. Pas un chat dans la rue principale. Dans la rue transversale non plus. Une sentiment de solitude me prend à la gorge.

Je suis seule dans mon lit et je sens un présence dans le coin de la pièce. Il n'y a personne à la maison pourtant. J'ouvre les yeux mais je ne vois que les ténèbres. J'entends une respiration saccadée au dessus de moi, je sens un souffle chatouiller mes cheveux. Mais je ne vois personne. Chaque nuit depuis sa mort il est là; cet ectoplasme permanent; à me surveiller, à me protéger. Puis je me réveille et j'ai l'impression de perdre la raison. Je commence à me demander si mes géniteurs n'ont pas raison. Je devrais peut-être y aller dans ce purgatoire de l'enfer. Là est peut-être ma place. L'incompréhension m'assaille comme le désir quand tu me regardait. Ton regard qui me toisait avec envie et passion. Tout cela me manque le sentiment d'être désirée.

Le sommeil me prend. J'ai les paupières de plus en plus lourdes. Je me réveille en sursauts mais je ne peux plus bouger je vois sur mon plafond blanc légèrement éclairé par la lune qui ce soir est pleine une silhouette noire de femme aux cheveux longs et crépus. La terreur me fouette. Je distingue ses yeux qui me fixent. Ils sont perçants et meurtriers. Mais je ne peux ni bouger ni crier.

Prisonnière de mes penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant