Prologue

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Dans un de ces romans tragiques à l'eau de rose, la pluie aurait sûrement fait résonner sa mélodie sur la plaque de marbre placée devant moi.

Dans un de ces films niais et clichés, des pleurs auraient sûrement envahi le petit espace vert.

Mais je ne suis pas dans un film, ni dans un livre.

J'aurais pu y croire, tout le monde aurait pu y aurait cru à ma place mais la réalité rattrape bien vite nos rêves absurdes. Ces rêves auxquels chaque personne s'accroche désespérément, oubliant que quel qu'en soit le résultat, on atterrit tous au même endroit. Un endroit le plus souvent semblable à celui auquel je fais face en ce moment.

Pourquoi mon cœur me fait-il aussi mal?! Pourquoi je ressens encore ce genre de sentiment?! Je n'ai pas le droit, il m'avait pourtant averti:

"Pas d'attachement."

Une phrase si facile a prononcer, un conseil si difficile à suivre, un ordre si difficile à exécuter. Je savais que, tôt ou tard et quoi qu'il se passerait, j'allais en souffrir. Cruellement.

"-Jimin..."

Ses parents étaient partis il y a je ne sais combien de temps. Sa mère, dont je n'ai jamais connu le nom, avait quitté le lieu en ambulance, détruite, accompagnée de son mari. Le temps, j'en ai perdu le fil. Je dirai que le soleil commence à décliner si j'en crois les reflets roses et oranges plaqués sur la pierre chauffée par l'astre brûlant. Orange, il eu à une période les cheveux de cette couleur assez absurde qui lui donnaient un côté enfantin. Quoi que, ce n'était rien comparé a cette fois où, pris par une vague de folie, il se les était teint en rose. Je rigole un peu, une larme roule sur ma joue. J'ai mal. Lui qui aimait regarder les couchés de soleil depuis sa fenêtre, il aurait certainement été heureux d'apprendre que ce dernier avait répondu présent en ce jour.

Je n'osais pas lever les yeux. C'est tout ce qu'il me reste de lui et j'ai peur qu'en le quittant même momentanément du regard, ce peu disparaisse à son tour. Je suis moi aussi bercé d'illusions. Non, il ne me reste rien de lui et ce qu'il se trouve face à moi n'est pas plus humain qu'autre chose. Une autre larme retrace le sillon laissé par sa précédente sœur.

Une histoire n'est pas toujours très gaie, pourquoi le serait-elle?

Si vous tenez à entendre une histoire triste, vous tombez bien. Même si je vous conseille de passer votre chemin.

Dans le cas contraire n'écoutez pas mes confessions.

Le début est triste

et vous devez déjà vous douter de la fin.

Ce n'est pas son récit, ni le mien mais bien le nôtre, même si je sais que je ne devrais jamais prononcer ces paroles.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 16, 2019 ⏰

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