La valse des cœurs 1 : Mission kilos et prince charmant (En pause)

Chapitre 5 : Footing matinal

Dimanche matin, aux alentours des neuf heures, Véga enfila sa tenue de sport. Elle ne l'avait pas portée depuis belle lurette si bien que durant quelques secondes, elle avait angoissé de ne plus pouvoir rentrer dedans. Mais heureusement, cette dernière lui allait encore, notamment grâce à son pourcentage d'élasthanne élevé.

Après un petit déjeuner à base de barres de céréales, elle prit sa chienne et toutes deux, elles traversèrent le couloir du rez-de-chaussée. Motivée, Véga parcourut (en marchant) le parking de sa résidence, continua jusqu'au panneau à la sortie de ce dernier, puis après un coup d'œil sur sa droite et sur sa gauche, traversa sur le passage piétons.

Puis tout en s'ordonnant de se concentrant sur sa respiration afin de ne pas avoir de poing de côté dès le départ de sa séance de sport, la jeune femme commença à courir, le tout en fixant droit devant elle. Véga avait apporté son portable ainsi que ses écouteurs et espérait pouvoir trouver la force dans la musique pour faire un parcours du combattant. Mais avant d'aller au rythme des morceaux qu'elle avait mis sur son téléphone, elle savait qu'elle devait s'assurer d'être sur un terrain sécurisé.

Malgré une respiration commençant à faire des siennes malgré le peu de mètres parcourus, Véga traversa une nouvelle fois la route et ce coup-ci pour aller vers le petit chemin de sable menant à la plage. Laska qui n'était pas habituée à suivre lors de footing ne semblait, contre toute attente, pas vraiment dépaysée, bien au contraire. Sa petite chienne paraissait même aux anges d'aller faire un peu de cardio avec sa maîtresse. En même temps, l'idée était plutôt alléchante pour elle.

Seulement voilà, même pas vingt secondes après son début de course dans le sable, les mollets de Véga la brûlaient déjà. Dans un soupir, un peu essoufflée, elle se demanda ce qui lui avait pris de programmer son premier footing ici. N'aurait-elle pas pu choisir un circuit plat ?

Alors que la jeune femme, sentant la fatigue pointer le bout de son nez, songea sérieusement à revenir sur ses pas, ses yeux se posèrent sur un couple. À eux deux, ils donnaient l'impression que courir était la chose la plus simple et magnifique au monde, impression que Véga ne renvoyait pas du tout avec ses joues déjà rouges et ses grimaces. Cependant, voir les grandes foulées élégantes des sportifs la remotiva. Eux aussi avaient dû passer par là avant de devenir si athlétiques et aériens ! En tout cas, ce fut ce qu'elle se dit pour continuer son footing que l'on aurait pu plus aisément qualifier de marche rapide tout compte fait...

Quelques mètres plus tard, ses jambes qui commençaient à leur tour à vouloir l'abandonner apprécièrent le repos que le sol mouillé leur offrit. Plus dur, il compliquait moins la tâche désormais. Ses pieds s'enfonçaient moins, les mouvements se faisaient moins appuyés et moins violents.

Une œillade pour Laska et la châtaine continua sur sa lancée. Elle ne devait pas abandonner, pas aussi tôt et ce, même si elle avait l'impression d'être devenue un pantin sur le point de s'effondrer d'épuisement.

Parce qu'il s'agissait de sa première séance depuis de nombreuses années (depuis presque toujours en fait, puisqu'elle n'avait jamais aimé courir), Véga avait décidé de s'en tenir à quinze minutes mais me disait désormais que dix petites minutes seraient déjà difficiles à atteindre.

À peine une minute plus tard, l'eau qui s'infiltra dans sa chaussure la rappela à l'ordre. Elle s'était un peu trop approchée du bord. Véga n'avait encore jamais couru avec les pieds trempés (chose plutôt logique, non ?) et n'aimait pas particulièrement cette sensation.