Chapitre 4

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Au début, il m'agaçait. Rien qu'avec son histoire de marché. Tout ce temps perdu à voir des trucs flotter dans le ciel, pour avoir en retour, une simple couronne ? J'essayais de chercher des excuses, mais aucune ne marchait ; il trouvait toujours quelque chose à redire. Alors, j'ai fini par accepter.

Il avait eu un drôle de comportement une fois à l'extérieur ; si quelqu'un passait par là, il l'aurait très probablement pris pour un fou, moi le premier. Mais même si aux premiers abords, il avait l'air d'une personne naïve, cela s'expliquait. Être enfermé pendant dix-huit ans sans aucun contact humain ne devait pas faire de vous quelqu'un d'intelligent et qui connaît les plus simples plaisirs de la vie et de la nature.

Alors, si même au début je le méprisais, tout au long de notre petit périple, j'ai appris à le connaître, et dans sa naïveté, j'y ai trouvé une certaine beauté : la beauté de ne rien savoir et d'ainsi découvrir, s'émerveiller, et d'alors, profiter de la vie qui s'offre à nous, comme quand nous sommes enfants, et que nous courrons dans les prés, dans la verdure, que nous nous éclaboussons dans l'eau.

Dire que la première fois qu'il a découvert la verdure, les fleurs, les ruisseaux, qu'il s'est émerveillé devant une simple pâquerette, je le jugeais ! Et quand j'y repense, je trouve que c'était au final l'une des plus belles choses que j'ai vue, et quand j'y repense, je me retrouve avec un léger rayonnement sur mon visage.

Le ciel étoilé - [FF REDDIE FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant