4- Fuite à la James Bond

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Bonjour, ici LondonPaper. À l'heure où j'écris ces lignes j'ai déjà la fin de l'histoire en tête ^^
Je vous promet une fin des plus... Rocambolesques ! D'ici là, bonne lecture :D (smiley débile)

Sam courait comme un forcené, plus gêné par ses chaussures d'homme d'affaire que par la jeune femme qu'il tenait fermement en sac à patate sur son épaule. Il se répérait aux panneaux de l'aéroport et évitait les attroupement de touristes observant la scène d'un air hagard qui bouchaient certains couloirs. Alors qu'il pensait être à une des nombreuses sorties, il découvrit que son sens de l'orientation l'avait mené au dépose-bagage. Il était temps qu'il revoie ses points cardinaux.

Il eu alors une idée un peu folle, mais James Bond faisait tout le temps ça, et les dessins animés aussi. Il bondit au milieu des valises sur le tapis roulant sans écouter les cris de protestation des hôtesses ou de sa partenaire de fuite. Il jeta cette dernière dans le tunnel qui menait les valises aux différents avions sans ménagement, puis y entra à son tour.

Leurs poursuivants avaient probablement étés arrêtés par les hôtesses, car ils était maintenant seuls. Sam observa la nouvelle salle dans laquelle ils venaient d'entrer: un grand hall rempli de tapis roulant dans diverses directions, le tout formant une sorte de fourmilière géante de la valise. Il repéra Lili, toujours en train de pester, quelques mètres devant lui.

Il la rejoignit en trois enjambées maladroites, et l'aida à descendre du tapis. Ils trouvèrent une sortie de secours et réussirent à s'enfuir discrètement pour rejoindre un parking, où les acolytes de Sam les attendaient dans une limousine.

Les deux fugitifs grimpèrent rapidement et s'installèrent confortablement, à bout de souffle à cause de leur course effrénée à travers l'aéroport. Deux des acolytes étaient postés de chaque côté de Sam, et deux autres en face encadraient Lili, et les deux restants jouaient les chauffeurs.

Après 20 bonnes minutes à remettre ses idées en place, Liora se résuma la situation.
Elle se trouvait dans une limousine dont elle ignorait la destination, en compagnie de l'homme qui l'avait aidé à fuir d'une course poursuite (en la jetant comme un malpropre dans un tunnel à bagages, ça elle s'en souviendrait toute sa vie) qu'elle avait provoquée car elle ne s'était pas caché le visage. Et elle avait perdu ses gardes du corps. Quand son manager apprendrait la situation, elle allait se faire tuer.

Elle soupira et appuya sa tête contre le dossier du siège, à bout de force. Machinalement, elle observa, les paupières à demi closes, son voisin face à elle. Sam... Quel pouvait bien être son vrai nom ? Sammy ? Samuel ? Salomon, même... Elle sourit. Le nom de Salomon de lui allait vraiment pas.

Il possédait donc une limousine. Et une escorte de six hommes, ce qui était le double de la sienne. Peut-être était-ce un grand patron, ou quelque chose comme cela... Il avait certainement rendez-vous à Paris dans le cadre d'un voyage d'affaires. Elle l'imagina assis à un bureau immense décoré de rubis, avec une tonne de dossiers en tout genre dessus, le cliché absolu. Tout ce qui touchait au monde administratif l'ennuyait tellement qu'elle finit par s'endormir.

Sam, qui avait saisi l'ordinateur d'un de ses acolytes, cherchait si des informations concernant leur petite escapade dans l'aéroport avaient déjà fuité. Il avait risqué gros en s'exposant autant à la vue des caméras de surveillance. Si des ennemis le reconnaissait, la voiture devait s'attendre à voir débarquer les flics à tout moment.

Comme il ne trouvait rien, il rendit l'ordinateur à son collègue et se detendit. Lili s'était assoupie sur son siège. Il sourit devant ce spectacle. Son regard se posa sur ses cheveux, noirs comme le jais, qui encadraient son visage. Elle était jolie, cela faisait nul doute, et il l'avait déjà vu quelque part sans réussir à savoir où. Il s'attarda un moment sur sa bouche entrouverte, et détourna vivement la tête.

Ses poingts le demangeaient. Il n'avait pas trouvé dans la foule quel salopard avait osé sortir une telle injure lors de la poursuite, mais se jurait de lui faire un jour payer ses paroles. Un fan avait fait une proposition des plus déplacées, mentionnant la bouche de la star. Comment quelqu'un pouvait traiter son idole de cette manière ? Quoi qu'il en sache, Lili n'avait rien fait pour mériter un tel manque de respect. Apparemment, le métier de chanteuse ou d'actrice était plus éprouvant que ce qu'il avait toujours cru.

Liora fut réveillée par la sonnerie de son portable. Quand elle le sorti de sa poche, les deux hommes qui l'entouraient le lui arrachèrent des mains et le tendirent à Sam. Elle protesta et demanda qu'on le lui rende, que cet appel était sûrement de son manager ou de ses gardes du corps, et qu'elle devait à tout prix y répondre. Sam observa l'écran, où le nom de Choupinet était inscrit, avec une photo d'un homme d'environ 40 ans aux cheveux poivre et sel. Il rendit l'appareil à Liora qui décrocha immédiatement.

"Allô ?
  -Liora bordel, tu es où ? Les gars t'ont perdu à la sécurité, ils ont étés arrêtés pour une histoire de galipette à l'atterrissage ou je sais pas quoi, et ils m'ont dit qu'une émeute avait été déclenchée dans l'aéroport, tu vas bien ?!
  -C'est bon Yann, je m'en suis sortie. J'avais enlevé mes lunettes, c'est ma faute, pardon...
  -Quoi !? Putain tu sais bien que tu dois rester incognito ! Qu'est ce qui t'a pris ? Et tu es où là, il paraît que tu as quitté l'aéroport ?!
  -Je suis heu... Attends ne raccroche pas." Elle demanda à Sam où la limousine avait l'intention de la déposer, mais elle se heurta à un regard froid. Aucun des cinq hommes ne répondit.

Jaggar et LioraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant