📍𝐟𝐢𝐫𝐬𝐭

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C'était quoi cette grosse blague? Bien sûr que j'allais refuser ; on m'obligeait déjà à soi-disant devenir je ne savais quoi et en complément j'étais vouée à supporter cette fatalité - que je n'ai, rappelons-le, absolument pas choisie - toute mon existence ? Non. Il en était hors de question. Je ne comptais pas y laisser ma vie et encore moins dans une cause qui ne me tenait pas à cœur. C'était complètement ridicule.

J'aurais aimé lui hurler dessus, lui dire qu'il ferait mieux d'aller faire chier le monde ailleurs. Mais avant même que l'on m'ait accordé le temps de lui répondre, il s'était volatilisé devant mes yeux.

H-hein ?

H-hein ?

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Bip bip.. bip bip... bip bip... biiiip

C'était si évident...
Comment avais-je pu ne pas m'en douter ?

Un simple rêve...

Pourtant ça semblait si réel, je sentais presque encore ces lourdes et froides chaînes de plombs rouler sur ma peau irisée.

J'haussai les épaules...

Ça serait juste un rêve réaliste alors ?

Je saisis mon oreiller, l'étreignis contre ma poitrine et y déposai finalement mon menton sur son sommet.

Vraiment bizarre..
Néanmoins j'étais rassurée : je n'avais tout compte fait rien à voir avec cette histoire de pouvoirs et c'était tant mieux. Certes, il fallait croire que ce n'était jamais à moi qu'arrivait ce genre de trucs invraisemblables mais je préférais amplement ma vie ennuyante de lycéenne à ça.

Je m'étirai dans mes draps.
"Étrangement", j'avais le sentiment d'avoir plutôt bien dormi.

Le mot étrangement fut aussitôt chassé de ma phrase à l'instant où j'aperçus l'affichage de mon radio-réveil qui n'avait pas arrêté de sonner.

08:12

Oui, j'étais en retard.
Et, une fois de plus, ce foutu réveil ne m'avait pas réveillée à la bonne heure.

Prise de panique - mais aussi de rage - je l'envoyai valser contre le mur opposé pour le faire taire. Je fus profondément déçue qu'il ne perde aucune pièce suite à l'impact, même s'il s'était bien éteint.

Mon bus étant censé arriver à 8:15 pour partir à 8:20, j'étais persuadée de pouvoir l'avoir. Même à la dernière seconde.

Après mettre mentalement encouragée, je pris mon uniforme scolaire à la volée pour l'enfiler - horrible uniforme composé d'un gilet, d'une chemise, et de cette vieille jupe mi-longue doublée de tulle qui n'allait à personne au lycée.

Saisissant mon sac et descendant à toute vitesse les escaliers, je me retrouvai littéralement accroupie à me brosser les dents. Chausser mes pompes vernies à bride n'avait jamais été aussi fastidieux. Et quel enfer, je n'avais même pas eu le temps de grignoter quelque chose avant de partir.

𝐒𝐓𝐑𝐄𝐍𝐆𝐓𝐇Où les histoires vivent. Découvrez maintenant