State of Mind

Enki

À travers le temps, il n'avait pas vieilli. Le temps ne l'affectait en rien. Seul les souvenirs le rattacher au temps, le ramenant au coeur de sa mémoire.

Seul. Au milieu de ce parc. Il se remémorait cette endroit si particulier.

Autrefois ce parc d'enfants avait aussi été son terrain de jeux.
Il se rappelle, c'était un beau bois. Avant il n'y avait pas de goudron, pas de jeux, pas de banc, pas de câble au dessus de sa tête; juste son bois, son jardin secret et les arbres qui l'écoutaient attentivement.
La faune et la flore évoluaient au fil des saisons. Le rouge de l'automne, le givre de l'hiver, les fleurs au printemps, les feuillages verdoyants de l'été.
Ce magnifique chêne qui l'avait abrité, le grand maître de la forêt. Il se posait à ses pieds, parfois rejoins de quelques animaux et insectes en tout genre, il écoutait le bruissement des feuilles de son vieille ami. À son tour, il lui racontait, ses secrets. Quand il parlait, plus rien ne bougé dans ce vaste bois, ils l'écoutaient tous, même ce renard qui s'attaquait à ce lapin.

Il regarde le ciel, aucune étoile. Il ne les vois plus, il n'entends plus leur chant qui le berçaient chaque nuit. Le coeur dans sa cage thoracique se tord. Ne supportant pas leur silences, il regarde le sol, goudronné, un sanglots lui échappe. Ses larmes ruissellent en torrent, invisible aux yeux de tous, personne ne peux le voir se détruire.
Il n'a pas grandit depuis tous ces siècles, emprisonné dans se corps d'adolescents.
Il veux savoir où se trouve le ruisseau, les arbres, son vieille ami, les animaux, les insectes. Mais quand il relève la tête, des bâtiments de béton. Il a beau tourné autour de lui, la vue est la même, tout est grisâtre. Où est son vert tant aimé?

Il se rappelle.

Il l'avait confié son bois à cette personne, un intrus. Un être humain. Il devait juste s'éclipser pendant quelques années, il avait rendez-vous avec son ami d'Amazonie, il devait allé l'aider. Pour la première fois depuis qu'il veillait sur son bois, il l'abandonnait. Il avait fais des au revoir larmoyant à tout les arbres de cette vaste forêt.

Il tombe à genoux, essuyant ses larmes désespérés. Peut-être peuvent-elles effacé son unique erreur? Mais le temps ne veux pas. Il est trop tard, lui qui pensé être aussi puissant que le temps conclus que celui-ci gagnerait toujours.

Il était rentré. Son bois, où était-il? À la vu des bâtiments, des maisons, des rues, des avenues, on venaient de détruire son monde. Il restait stoïque, croyant en se peux d'espoir auxquels il s'accrochait, cherchant sa faune, sa flore, son vieille ami. Rien. Il alla dans un parc pour enfants. Il restait là au milieu. Il se rendit à l'évidence. Son bois avait donc réellement disparu.

Ses souvenirs s'envolent de minutes en minutes, son corps se fragmente lentement. Lui, qui n'a jamais vieilli est en train de mourir. Lui l'esprit des bois au nom de la nature, meurs. Il n'a pas peur, il a mal. Il doit partir, c'est son châtiment, sa punition.
Il retournera où le coeur de son bois est né, il recommencera sans cesse cette boucle infernale. Il reverra bien assez tôt son vieille ami, dans une nouvelle flore, avec une autre identité, sans aucun souvenirs. Il ne se doute pas qu'il recommencera la même erreur.