Last Summer

Prologue

Le temps était compté.

Dans cette salle de type lycée, les élèves sont tous en sueur, effectivement le sujet de cette année était plutôt difficile, on peut lire sur certain visage de la peur et l'anxiété a ravagé les ongles de certains. Cela fait bien 3h que l'épreuve a commencé, 3h bien longues, bien chaudes en cette canicule de fin Juin rendant chaque petit coup de stylo en un effort gargantuesque. Quelle idée de mettre le Bac dans une période ou chaque instant n'est propice à révisions et études, à l'extérieur le ciel est plus bleu que les yeux des amoureux et le gazon d'un vert limite inquiétant. Personne ne veut être là, l'épreuve dure certes seulement 4h, mais en été 4h c'est long, c'est atrocement long, 4h c'est un trajet Paris-Nantes en voiture en empruntant la A10.

Le silence est désastreux. Ce genre de silence où chaque frottement de vêtements se fait entendre, où tout ce qu'on entend c'est la brise contre les arbres dehors. Le surveillant manque de s'endormir sur sa chaise, somnolent, le pauvre doit rester jusqu'à ce que tout le monde ait finis. Les clés de sa voiture posé sur le bureau, prêt à les prendres au cas où tous les élèves aie subitement envie de partir. D'ailleurs les élèves, il y'en as de toute sortes des grand des petits, des gros des maigres, des blancs des noirs des jaunes des beurre, des femmes des hommes et parfois les 2 en mêmes temps. Tous sont concentré sur leurs feuilles, des stylos de toutes les couleurs pleins les tables, des brouillons jonche leurs espace de travaille leurs regards vacille de partout, tentant de retenir et analysé chacune des informations, à se demander si faire un commentaire de textes leur sera utiles pour décrocher un CDI, comme si "apte à commenter un texte de Verlaine" donnerais à leurs C.V. la chance d'être prit partout. C'est la société actuelle. En 2018 si tu n'a pas de diplôme tu n'es personne, les citoyens sont jugés uniquement sur des chiffres : nombres de diplôme, nombres d'absence en 1e, nombre de point perdu sur ton permis, nombre d'enfants à charge, nombre d'arrestation par la police, revenu mensuel... etc.

Ca donne envie de se lancer dans la vie active hein ?

Un bruit, une chaise qui se recule, des pas. Des sons distinct que les élèves reconnaisse, il regardent tous en direction de la personne qui s'était levé, qui est maintenant face au surveillant, ce dernier à moitié endormis :

-J'ai finis, dit l'élève, appuyé sur le bureau avec sa copie à la main, il portait déjà son sac.

-Attend, le surveillant se réveil et cherche parmis toute les convocations, c'est quoi ton nom.

-Alexender Asley, il pointe son nom sur la fiche d'appel

Le surveillant jette un regard vers lui, il a pas l'air d'avoir tant travaillé que ça, pas de sueur sur son front, pas d'air angoissé, il était serein et avait une trace de feuille sur son visage ce qui prouve qu'il s'était endormi durant l'épreuve. Ils procèdent à l'échange, sa copie contre sa convocation et ni une ni deux, Alexender se dirige vers la porte à grands pas, un énorme sourire aux lèvres, franchit le palier et disparaît.

A l'extérieur, il déchire et jette sa convocation, met ses écouteurs, et franchit le portail du lycée pour la toute dernière fois. Il était désormais en vacances d'été, rien de prévu pour le futur, il n'a pas de job cet été et ne prévois rien d'autre que picolé, fumé, dormir, traîné.

Alexender n'est qu'un simple ado en quête de sensations forte comme tout les gamins de son âge, il passe son temps soit avec sa petite amie, posé dans sa chambre à fumer des joints, ou alors il se retrouve au coeur d'un cortège black block d'une manifestation, gazé, matraqué par des CRS qui eux, aussi, sont en manque de sensations fortes.

Grand jeune homme au cheveux courts et brun, il à une silhouette mince et tente de se démarquer vestimentairement parlant sans tomber dans les clichés FuckBoy, soit ce en quoi tout le monde s'habille en ce moment.

Sur son chemin vers sa maison il croise Romuald qui était allongé dans l'herbe, essouflé, Alexender s'accroupit à côté de lui :

-Bah alors Romi, y's'passe quoi encore ?

-H..heu.., Romuald peinait à ouvrir les yeux vers lui, Mec.. je suis totalement mort de la soirée d'hier... j'était où d'ailleurs ?..

Alexender ouvrit son sac et lui jette une bouteille d'eau entamé

-Décuve mec, j't'avait dit de pas y aller t'a raté l'écrit de francais, Alexender se redresse, dépêche toi de rentrer chez toi gros on dirait un SDF là.

-T..T'aurais pas vus mes clés ? je suis sûr qu'elle sont quelque part par là, il indique l'endroit où ils se situent

-On est sur un terrain de foot là

-Aide moi à les chercher steuplait.

Examinant chaque parcelle d'herbe Alexender cherchait les clés de son ami Romuald, à vrai dire il aurait pus laisser ce cadavre ambulant qu'il est seul et dans cette sale situation, mais ce serait sans compter l'enfance proche qu'a eu Alexender avec Romuald, ils ont grandit ensemble dans le même quartier et si aujourd'hui ils ne sont plus aussi proche qu'avant il n'empêche qu'ils se sont assez fréquenté pour qu'Alexender perde bientôt 30 minutes à chercher les clés de Romuald pendant que se dernier tente de se lever, une fois debout il s'écroule sur un banc, essoufflé :

-C'est bon Alex ! crit-il, en fait elles étaient dans ma poche, déso.

-Putain mais... Alex se contentait de lui faire un doigts d'honneur et sortis de la pelouse pour reprendre son chemin vers sa maison. 

La fin de la journée se faisait ressentir à travers le soleil qui devenait rouge à mesure qu'il s'approchait de l'horizon, traversant le feuillage des arbres.

-Putain, enfin les vacances