chapitre dix-neuf

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Mao avançait le plus vite possible en traînant Eiji sur ses épaules, la liberté lui tendait les bras, rien qu'à y penser, les larmes lui venaient aux yeux, elle allait pouvoir revoir Ibuki, Taeko, tous les autres. Mais... pourraient-ils lui pardonner ? Après tout, elle les avait trahit en se rangeant du côté de Black Dragon, certes pour protéger ses amis, mais elle les avait trahit quand même. Elle savait que la confiance se gagnait goutte par goutte mais se perdait en litres. Elle continua d'avancer dans le long couloir et fini par apercevoir la lumière du jour au bout, elle accéléra la pas et franchit les derniers mètres qui la séparait de sa libération, quand le vent froid fouetta son visage elle se sentit soudain plus légère et, Eiji remua. Il était en train de retrouver ses esprits, comme l'avait promis Atsuya. Il battit des paupières et se détacha de l'épaule de la brunette.

- Hum.. qu'est-ce qu'il se passe...? Marmonna-t-il, encore un peu confus.
- Eiji ? Mao ?

Le temps se figea soudain, le cœur de la jeune fille se stoppa, elle se tourna lentement et se retrouva nez à nez avec ses amis de Saturn High, ils les regardaient avec un air surpris, méfiant, mais une sorte de joie se lisait au fond de leurs yeux. Des larmes se mirent à couler sur les joues de Mao et elle s'effondra par terre, à genoux.

Taeko était heureuse de revoir Mao, elle se mit à côté d'elle et la prit dans ses bras en lui disant des paroles de réconfort, Ibuki serait le plus heureux de tous, mais il se reposait encore pour le moment. Quand la brunette eut retrouvé son calme, elle raconta toute l'histoire, pourquoi elle avait agi ainsi et sa rébellion qui lui avait valu d'être enfermée, les autres furent surpris en apprenant que c'était Atsuya qui l'avait libéré de sa prison.

Taeko souriait intérieurement, elle commençait à cerner de mieux en mieux le brun, et elle se doutait qu'il n'était pas un être aussi horrible qu'il voulait le faire croire, il fallait juste le convaincre d'abandonner cette idée de renverser les non-mages. Mais était-ce seulement possible ? Elle devait encore lui parler, mais Karu ne la lâchait plus d'une semelle, elle ne pourrait aller nul part sans son autorisation. Cette situation commençait sincèrement à l'énerver.

- Karu ? Je peux te parler ?

Il acquiesça et ils s'isolèrent dans un coin.

- Oui, quoi ?
- Je vais partir parler avec Atsuya.
- Hors de question !

Sa réponse fut immédiate, il ne prit même pas le temps de réfléchir et cela énerva Taeko qui perdait patience.

- Et pourquoi ? Lâcha-t-elle d'une voix froide.
- Je ne veux pas qu'il te fasse du mal encore une fois.
- Il ne me fera rien. Il ne m'a jamais touchée Karu. Il m'a toujours protégée.
- Comment peux-tu savoir que là, il ne te fera rien ? Continua-t-il, buté.
- Je le sais, c'est tout.
- Je ne veux pas que tu partes, supplia-t-il, ce type va te manipuler Tae.
- Tu dois me faire confiance.
- Je te fais confiance Taeko...
- Alors, laisses-moi tranquille.
- Mais, tu m'appartiens !
- Pardon ?! Je n'appartiens à personne ! Surtout pas à toi ! Maintenant, j'y vais. Salut.

Et la discussion s'arrêta là, le jeune homme dépité et lâcha un « je t'aime » dans un murmure, mais la châtain n'y répondit pas, ses sentiments pour lui s'étant dissipé à cause de sa possessivité. Surtout qu'elle était encore très amoureuse d'Atsuya. Elle quitta le groupe sans rien dire et partit à la recherche du brun.

Pendant ce temps, Shun continuait son combat acharné contre le mage de vent, Kazehaya. Il avait des bleus et des coupures un peu partout sur le corps. Son énergie s'épuisait rapidement. Kazehaya fonça sur lui et lui administra un coup de coude dans les côtes qui le propulsa contre le mur, puis il enfonça son pied gauche dans ses côtes. Shun cracha du sang en hurlant de douleur, mais il saisit la jambe du noiraud et propulsa sa chaleur volcanique dans sa chair. Kazehaya cria et essaya de se dégager, mais le châtain le tenait fermement, il prit sa jambe à deux mains et le catapulta par terre. Kazehaya roula jusqu'au mur d'en face et s'y percuta, il avait les yeux semi fermé et tentait de se relever, mais sa jambe gauche était brûlée à vif et refusait de bouger, Shun se rapprocha de lui en boitant et en se tenant les côtes, et il s'effondra juste devant, à bout de force. Il n'avait jamais rencontré un adversaire aussi résistant que celui-là. Ils restèrent tous deux couchés. Ni l'un ni l'autre n'ayant la force de se relever. Ne pouvant plus se battre, Shun tenta de gratter des informations.

no magicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant