Roma (prose).

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1:26, le souffle lourd du sommeil envahi la pièce. Un 9m² mal isolé du monde qui se presse. Se presse de sombrer, ou bien de s'enivrer, qu'importe. Morphée n'est pas venu à ma porte. Un bourdonnement sourd, plus rien, un klaxonnement lourd des deux mains. La vie bat son plein.
1:37, le froissement des draps m'intrigue, elle vient de se retourner. Se dressant comme une digue, elle semble m'observer. Veinarde qu'elle est, de rêver de monts et merveilles. Je ne peux que la jalouser, mes yeux se teintent de vermeil. La fatigue sûrement qui me guette, bien que pour le marchand de sables je sois passer aux oubliettes.
1:45, la vie bat son plein dehors. Le tintement des cloches des trams transperce les vitrages. Elle, elle dort. Si paisiblement qu'elle en semble presque sage. Ses courbes chaloupées ondulant sous le drap, elles m'attirent, mais elle ne me tend pas ses bras. Serais-je le cocufié ?
1:50, elle semble si bien avec lui, ce morceau de toile qui lui fait passer une si bonne nuit. Je souhaiterais m'absenter, m'évader dans ce brouhaha incessant, mais le claquement du verrou la réveillerait en un seul instant. Que diable, que puis-je vraiment donc faire ? Je souhaiterais bien plonger, la rejoindre, mais cette agitation ne fait pas mes affaires.
1:57, je suis au bord. Du gouffre et du lit. En se retournant elle se mit de travers sur ce support matelassé. Tandis que moi, toujours éveillé, j'en suis presque éjecté.
2:05, alea jacta est. Je ne dormirais point. Plus que cinq heures à attendre avant que le soleil au loin ne rayonne .

Mes Carnets d'Échecs : (Ré)Introduction à la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant