Requiem pour le Harrag
Ma plume,
Fuyant le mépris,
Quitte la mère patrie,
Pour la nostalgie d’un pays
Que je n’ai jamais servi.
Le halo rose d’un mirador
Illumine un ciel de rouge et d’or
Et de mille feux d’artifices.
Des sirènes, au fond des abysses,
Au rythme d’une mer de peur
D’une faconde fardée de factices
Chantent l’hymne à l’horreur.
Ma plume brisée sur un écueil
Revient sans vie, sans armes,
Ecrire son ultime recueil
De sang et de larmes
Sur le cœur de ma mère
Sans patrie.