Sans vraiment

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Gaston était allongé dans son jardin, mal tondu et rempli de mauvaises herbes, fixant les étoiles, sans vraiment les voir. Crachant de l'air chaud dans l'atmosphère aux températures automnales, sans vraiment s'en rendre compte. Réfléchissant à sa vie, à ses remises en question, aux oublis, à ses petits triomphes, aux galères en solo ou à plusieurs, aux courses de caddies sur les parking en pleine nuit, à sa chambre qu'il devait ranger il y a déjà un petit moment, à ses amis, à ses tourments, à son poid, à son cœur qui bat encore, à ses voyages réservés que dans sa tête, aux millions de mystères, aux milliards de gens. À elle. Enfin pas lui, sa propre personne, non à une autre. À elle, sans vraiment y penser.

Les sentiments vertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant