Silas, Le Prince Des Ténèbres (Terminée)

Révélations

CE CHAPITRE COMPORTE DES SCÈNES DE VIOLENCES POUVANT HEURTER UN JEUNE PUBLIC.

Kiera,

En voyant Tobias passer la porte de ma cellule de manière nonchalante, je ne peux retenir une exclamation de colère:

-Oh toi, espère de...
-Tssst tssst tssst, m' interrompt-il en claquant la langue dans sa bouche de manière desaprobatrice, pas de vilains mots dans une si jolie bouche !

Je dois dire que mon récent kidnapping, le manque de nourriture, ma position inconfortable sur la chaise, et le manque de sommeil, me rendent particulièrement irritable.
Il ne va quand même pas me le reprocher?!

Tobias s'avance dans la sombre pièce où je suis retenus prisonnière depuis plusieurs jours, en observant attentivement les alentours, sa façon de détailler les lieux me laisse penser que nous sommes dans un environnement inconnu pour lui également, donc certainement hors des Enfers, est ce que cela réduit les chances de Silas de me retrouver?

-Tu vois, commence t'il, Silas et moi, sommes très différents l'un de l'autre, je hausse un sourcil, de manière ironique, l'air de dire "sans blague", mais il continu son monologue sans me prêter attention, Silas à toujours obtenu tous ce qu'il souhaitait dans la vie, même ce qu'il ne désirait pas d'ailleurs, lance t'il en me jetant un regard appuyé, je ne dis pas que cela été facile pour lui , mais moi, j'ai toujours du me battre  pour obtenir ce que je voulais, et malgré cela je suis toujours resté dans l'ombre de Silas l'enfant chéri des Enfers, quand je n'étais que le larbin qui le suivait partout où il allé.

A quel moment suis je censé pleurer? Pensais je. Je suis fatigué de tout ça, fatigué de sa vengeance de gamin capricieux, d'ailleurs qu'est ce que je viens faire la dedans?
Il semble suivre le fil de mes pensées car il poursuit :

-Mais aujourd'hui, cela va changer, cette fois c'est moi qui possède quelque chose qu'il désire. Moi, en déduis je, lorsque son regard se pose sur ma personne. Et si il tient à te récupérer en un seul morceau, je lui conseil vivement d'accepter mon accord.

-Un accord? Osais-je enfin demander.

-Oui, sourit-il , celui qui dit qu'il accepte de me céder sa futur place sur le trône en échange de ta vie et de ta liberté.

Malgré moi, je ne peux retenir un rire nerveux, ce qu'il n'apprécie visiblement pas, au vu de ses joues qui se colore immédiatement de rouge.

-Qu'est ce qui te fais rire hein?! ARRÊTES DE RIRE !! Hurle t'il avant que je ne ressente une violente douleur dans ma pomette droite, la violence du geste nous renversant sur le sol moi et ma chaise, causant une onde de choc dans tous les os de mon corps. En sentant un liquide chaud couler le long de la joue je me rends compte que cet enfoiré m'a frappé !

Ma chaise est rapidement remise sur pied, me laissant voir les yeux de Tobias à hauteur des miens, je vois ses  pupilles se dilater et je l'entends inspirer profondément avant qu'il ne m'attrape par les cheveux, obligeant ma tête à prendre une position inconfortable, je me pince les lèvres afin de retenir un gémissement de douleur, je ne veux pas lui faire ce plaisir, mais je ne peux retenir le frisson de dégoût qui me parcours lorsque je sens le nez de Tobias frôler mon cou en l'entendant à nouveau prendre une grand respiration.
Est ce que ce malade est en train de me renifler?!

-Interessant, sourit il. Bien, maintenant que tu es calmée, tu vas pouvoir m'expliquer ce qu'il y'a de si drôle.

-Silas, va t'écraser comme une vulgaire insecte. Souris-je méchamment, avant d'être de nouveau envoyé au sol, en sentant ma lèvre supérieure explosé sous la force d'un nouveau coup.

Tobias ne prend même pas la peine de me relever avant de sortir de la pièce en fermant la lourde porte à clé.
Non sans avoir jeter une dernière phrase "Nous l'attendons"

Nous? Qui est ce nous?

C'est sur ces réflexions qu'il me semble enfin entendre au loin, un brouhaha de plus en plus fort, de plus en plus proche.
Silas? Un sourire s'étend rapidement sur mon visage à cette pensée, mais ma pomette et ma lèvre récemment abîmé me font vite regrettait ce geste.
Il faut que je trouves un moyen de sortir d'ici, ou au moins de le libérer de mes liens.

C'est à ce moment là, que j' aperçois, grâce à ma nouvelle position inconfortable, un vieu clou rouillé dépassant d'une des planches qui composent le sol.
Grâce à l'adrénaline fournit à l'entente des bruits de combat à quelques mètres de moi, je trouves le moyen de glisser sur le sol, afin d'approcher mes liens de ce clous en espérant ne pas être plus idiote que ces héroïnes de film qui arrivent, elles, se libérer de cette manière.