Mon cher ami,
Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Bien meilleur que moi, je l'espère. Je te connais et je sais que ce que tu penseras mais ce n'est que la stricte vérité : je ne suis plus qu'une vielle branche. Je ne suis plus aussi fringuant qu'à l'époque. Et la solitude commence peu à peu à me peser. Tu vas encore spéculer sur le fait que je dramatise tout et tu auras bien entendu raison. Je sais que Anne-Marie fait tout ce qu'elle peut pour venir me voir le plus souvent possible. Elle est bien amplement occupée avec le petit qui viens tout juste de faire ses premières dents mais une visite par mois, aussi longtemps peut-elle durer et puisse le bonheur éprouvé être aussi grand, ne suffit pas à anéantir ce délaissement que je ressens. Je passe mon temps à chercher comment chasser les heures. Si tu savais comme cela peut-être épuisant de s'occupé quand tes forces sont aussi faibles que les miennes. Je n'ai plus la concentration nécessaire à la lecture d'un livre ou la vue d'un film, je n'ai plus l'endurance nécessaire pour une ballade dans le jardin. Et cela m'attriste énormément. Tu me connais mieux que quiconque et tu sais à qu'elle point la littérature était jadis l'une de mes meilleures amies. Et si tu voyais la beauté des asphodèles qui entoure les murs du jardin commun tu serais qu'elle torture c'est de ne pouvoir sortir et humer leur odeur délicate, l'horreur que cela représente de ne pas en avoir la force. Je me contente, à regret, de rester assis devant la fenêtre de ma chambre à ressasser mes bons vieux souvenirs tout en observant de loin ces magnifiques fleures. Peut-être penseras tu que ce n'est pas une attitude très saine pour moi ; enfin c'est ce que pense Joelle. Je crois t'avoir déjà parlé d'elle, une nouvelle infirmière arrivée il y a deux mois environ. En tout cas elle est gentille et essaye toujours de me tenir compagnie, même si ce n'est pas vraiment la chose la plus évidente à faire. Elle a un cœur immense cette petite. Et elle est bien trop belle pour passer toute ses journées enfermées à s'occuper de vieillard tel que moi. Je lui ai déjà dit et répété mais que veut tu : elle n'en fait qu'à sa tête ! Elle dit qu'elle se sent utile ici. Insister ne sert à rien avec elle. Enfin. Comme tu le vois je n'ai pas grand-chose à te raconter, depuis le départ de Jean mes journées son bien solitaires. Je n'aurais jamais pensé qu'une partie d'échec hebdomadaire me manquerait autant. C'est au moment où les choses les plus simples disparaissent qu'on se rend vraiment compte d'à quel point nous les aimions. Malheureusement cette réalité ne cesse de me rattraper. Je te l'ai déjà dit maintes et maintes fois mais ce n'est vraiment pas beau de vieillir, même si je pense que tu partages mon opinion. Mon vieil ami tu es l'une des seules choses qu'il me reste avec Anne-Marie et il est temps que je te le dise : j'ai peur. Pas une peur que je peux expliquer mais une peur qui grandit au fond de moi et qui puise sa source, enfin je le crois, dans la réalisation de la fin prochaine de ma vie. Tu vas sans aucun doute me trouver trop radical mais je n'exagère pourtant rien. Je sens que ma fin est proche. Et même si ma peur doit venir de l'ignorance totale que j'ai pour ce qu'il se passe dans l'au-delà, je ne peux m'empêcher de m'imaginer ma fin et le pathétisme de cette dernière. Cette lettre doit te sembler bien sombre mais je n'ai plus la force de te mentir. Je passe mes journées à avoir peur de la fatalité et mes nuits à rêver de ne jamais me réveiller. Comprends-moi les seules choses qui me restent sont les visites d'Anne-Marie et les lettres que je t'écris. Mais même ces simples bonheurs commencent à disparaître : ma fille à est beaucoup trop occupée vivre sa vie mais qui l'en blâmerai et je n'ai plus assez de résistance pour t'écrire plus souvent. Un jour viendra où je n'aurais plus la force de tenir un stylo. Et quand ce jour arrivera j'espère que ma fin sera bientôt proche. Je sais que je ne te quitte pas sur la note la plus joyeuse qu'il soit mais continué me demande beaucoup trop d'effort et tu comprendras que je suis dans l'incapacité de le faire. Au plaisir immense de te retrouver.
Charles
Voilà ma toute nouvelle histoire *applaudissement dans la foule* je reviens pour vous publier une petite nouvelle. Je sais que je n'ai pas été très active ses dernier temps *enfin plutôt pendant cette dernière année* mais j'ai débarquer au lycée donc c'était un peu dur de tout gérer avec mon nouveau rythme scolaire. Et une dernière chose adieu mon cher ami aura une publication assez étrange mais l'histoire étant entièrement écrite à l'avance, le rythme de parution sera là pour renforcer l'immersion et c'est aussi pour cela que je ne ferai plus qu'un seul mot d'auteur à la toute fin de la nouvelle :) on se retrouve quand même en commentaire. Sur ce passée une excellente vie mes nounours (je sais que ça vous avez manqués... Non... Pas grave :D)
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Adieu mon cher ami
Short Story"Je suis Seul, au fond d'un couloir, on demande pas mon avis J'ai pris de l'âge donc voilà j'ai bien plus de rides que d'amis J'aimerais partager mes erreurs, vous faire part de mes doutes Parfois j'me parle à moi-même pour être sûr que quelqu'u...