troisième partie

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À mon réveil, il était déjà parti. Couchée sur mon lit vide et froid, temoin de ce moment de plaisir, je ressasais ce moment. Je me suis sentie déshonorer, indigne parce que je venais de bafouer l'honneur de mes parents, tout simplement parce que je me suis laissée emporter par son charme. Je réalisais maintenant ce que je venais de faire.
J'ai commencé à pleurer. J'eu l'envie de crier, de tout recommençer mais j'oubliais que la vie n'a pas de brouillon. J'eu mal.
Pour la prémiere fois de ma vie, j'eu honte de moi-même.

La porte s'ouvrit et je reconnue Karelle au seuil de la porte, toujours aussi coquette, bouquin en main.  À ma vue, elle s'écria:
- il est 11h et tu es encore couchée? Tu te sens bien?
Je ne lui addressa aucun regard à fortiori une reponse.  Elle continua sans s'apercevoir de mon état inhabituel.
- Fatim, Jordan est-il venu aujourd'hui ? Faudrais pas qu'il oublie notre RDV de ce soir! Jordan a...
J'avais si honte et quand j'entendis son nom pour la 2eme fois, une sueur froide coula le long de ma colonne vertebrale et me fit frissonner un instant.
- Non, il n'est pas venu, dis-je,  toujours yeux baissés.
- tu es sûre? Il m'a promis de venir me voir poutant! Il n'a pas pensé à moi aujourd'hui, tu t'en rends compte, fatim? J'espère seulement qu'il n'a pas oublier...
J'en avais marre. Ses propos commençaient à me taper les nerfs.
- écoute Karelle, tu m'agaçes avec tes histoires de Jordan. Jordan par ci, Jordan par là! Si tu l'aimes tant, appelle le ou aménages chez lui, ainsi, tu pourras mieux le surveiller! N'importe quoi!

Après quoi, je sortis en claquant la porte. Je laissais derriere moi une amie perplexe, confuse. Une amie qui ne me reconnaissait plus. En fait, j'étais jalouse et je le voulais maintenant pour moi toute seule.

Il était 17h quand je rentrais dans la chambre commune, ce samedi là. Je trouvais karelle assise, me fixant.
D'une voix douce , elle me demanda calmement:
-j'ai annulé mon RDV . je ne pouvais pas te laisser dans cet état inhabituel! Que t'arrives- tu?  Tu ne m'as jamais parlé comme ça auparavant.
Puis elle s'approcha de moi.
Je me mis à pleurer à nouveau.
- je ne suis plus vierge, karelle.
Elle se mit à rire.
- mais c'est normal, tu es une femme non?
- oui mais, cet homme a déjà une petite amie que je connaît bien. Je l'aime énormement.
Je ne voulais pas lui dire de qui il s'agissait. J'avais trop honte et je n'imaginais pas sa réaction. Karelle non plus ne pouvait pas imaginer que ça pouvait être Jordan puisqu'elle me faisait énormement confiance.
- fatim, tu sais, ici au campus, il n'y a pas d'amour serieux! Il n'y a que de l'attirance ici! Tu ne croîs tout de même pas que je compte me marier à Jordan! C'est pareil! Tu l'aime , prends le c'est tout! Ne pleures pas pour un amour de "jeunesse", tu es trop belle pour ça!
- mais, j'aurai trahi mon amie!
- hum... Prends le, tu ne trahis personne. T'occupe pas d'elle, qu'elle se cherche un autre mec!
Suite à ça, elle sortit car selon elle, elle devait rencontrer une amie pour un exercice.
Je restais seule encore une fois, froide, pensive. Mes larmes avaient cesser de couler. Jusque là, j'avais de la peine pour mon amie mais d'après ce que cette dernière vient de me dire, ...on a rien fait de mal, on a juste suivi nos coeur et en plus, ce n'est que de l'attirance entre eux , rien de serieux...pourtant moi je l'aime serieusement....j'essayais de trouver une justification à tout ça afin de me reconforter.
Puis, peu à peu, la peine et la honte s'effacèrent. On continuait à  se voir Jordan et moi en cachette, sans attirer le regard des autres étudiants. Je commençais à faire des soirées nocturnes et même des fois, je découchais chez Jordan, et tout ça, sans que karelle ne soupçonne quelque chose...bref, j'ai commencé à baissé dans mes études, et cela se voyait dans mes notes.
- Hey, Fatim!!! Qu'est-ce qui t'arrive? Tes notes sont de plus en plus médiocres! Me rappella karelle toute retournée.
À chacune de ses remarques, je repondais qu'elle n'était pas ma mère, que c'était ma vie et qu'elle devait s'occuper de ses oignons!
Elle me regarda avec des yeux embués de larmes.
- Tu as changé Fatim, je ne te reconnaîs plus.

Eh oui, j'avais radicalement changé, je n'étais plus sa Fatim, Fatim la douceur, Fatim l'intello et surtout, Fatim la vierge.

Mon Passé m'a rattrapé ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant