Cache-cache

Réveil

Il était maintenant l'heure pour Peter de se lever pour aller gagner sa vie au travail. Il prit soin comme chaque matin de faire les mouvements les plus délicats possible afin de ne pas réveiller Mary.

Il se dirigea vers la salle de bain tout en essayant tant bien que mal de rester éveillé. Son pas de somnambule ne changea rien à sa destination. Il arriva dans la salle de bain, enleva ce qui lui avait servi de pijama et entra sous la douche fraîche qu'il avait l'habitude de prendre pour le réveiller.

Il sortit de la cabine transparente et des gouttes incolores continuaient de glisser le long de son ventre musclé. Il se sécha, se rasa et enfila sa chemise avant de se coiffer. Peter mit enfin son pantalon, et laça ses chaussures noires cirées irréprochablement.

Il descendit les marches sur la pointe des pieds en direction de la cuisine et il se fit couler un thé. En passant prendre le courrier prés de la porte, il voyait les grosses tâches de boues (encore fraîches) laissées par l'inconnu dans la nuit. Mais pour Peter, ce n'était que le résultat d'allers-retours jardin-maison de Jessy. La radio régionale était maintenant allumée et la vitre de la cuisine semblait prouver que la vie démarrait dehors. La pluie battante avait fait place à de grands rayons de Soleil.

Une fois son petit-déjeuner terminé, il enfila son long caban noir (qui avait viré au gris à cause de l'usure) et prit sa sacoche. Il passa le long couloir sombre à pas de velours et au moment de sortir de la maison il aperçut un détail suspect sur le canapé. Une couette, un oreiller et une trace de sang.

La couette et l'oreiller étaient explicables car Mary les descendait souvent pour regarder la télévision. Mais cette trace de sang... Ce détail sut faire réfléchir Peter lorsqu'il quitta la maison et prit la voiture pour le travail. Pour être totalement concentré (et rassuré), il tira comme conclusion que son esprit devait lui avoir joué un tour. "Après tout, qu'est-ce qu'une tâche de sang ferait sur le canapé puisque personne n'y a dormi?" résonnait-il. Et effectivement, une fois arrivé à l'entrée de Londres, son travail était la seule chose qui l'importunait.