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- Très bien Charlie, c'est partit pour la visite guidée.

- Vous pouvez me tutoyer vous savez ? Du moins aujourd'hui, ce serais plus simple. Lançais-je, assez prudemment de manière à étudier sa réaction. Je ne savais pas trop jusqu'où je pouvais me permettre d'être familière.

- Parfait, tu peux faire la même chose avec moi alors.

    Bon, c'était passé.
Au bout de plusieurs minutes j'avais déjà repéré les espaces les plus importants de la prison, j'avais à présent mes cartes d'accès pour déverrouiller les portes et pour manger au self, ainsi que mon uniforme et la radio pour contacter les autres surveillants. J'avais également appris à faire la connaissance d'Alexander, il n'habitais pas dans la prison mais avec ses deux filles de 2 et 5 ans ainsi que sa petite amie. Il travaillait ici depuis à présent 6 ans. J'étais heureuse, il avait l'air d'être quelqu'un de jovial, sa présence me mettait à l'aise. Je ne sais pas si nous pourrions devenir à proprement dit "amis" étant donné qu'il était mon supérieur, mais un visage familier ne serrait pas de trop au boulot. Surtout entre deux cellules. La dernière chose à visiter aujourd'hui était mon secteur de surveillance.

- Donc je suis dans quelle zone ? Demandais je, curieuse de savoir où j'allais à présent passer mes journées.

- Tu surveillera au quatrième étage, dans la première partie, de la cellule 400 à 420. Et tu sera de garde de jour, je m'excuse d'avance. S'excusa t-il d'un air embarrassé.

- Pourquoi ça ? Personne ne veut être de jour ?

Il m'inquiétait un peu, avais je hérité du sale boulot ?

- C'est juste que le jour c'est assez agité tu comprends, certains n'ont plus toute leur tête ici ... Alors forcément de nuit c'est plus calme. De plus en plus de surveillants demandent à être affectés au service nocturne. Mais ce n'est pas si dur tu verra.

Il tentait de me rassurer, c'était gentil de sa part mais qu'entendait il par « plus toute leur tête » ? Voulait il dire que certains devenaient fous ?
Sans me laisser le temps de poser d'autres questions il enchaîna.

- On arrive devant ton secteur, sors ton badge. M'ordonna t-il gentillement.

Je le sortis de ma poche et le passa devant le scanner, un bruit de métal se fit entendre. La porte venait de se déverrouiller.
On avança tout les deux puis je referma la porte derrière nous afin de la verrouiller à nouveau.

- Voilà, les numéros des cellules sont inscrit sur les portes, tu a les clés pour les ouvrir mais c'est seulement en cas d'extrême urgence, d'accord ? Il insistais sur le mot urgence. J'hochais la tête. Il reprit.

- Tu es dans un secteur où il y a quelques privation de libertés, autrement dit tous les détenus ici n'ont pas accès à la médiathèque, à certaines activités, et ont des horaires de sorties dans la cours assez réduit. Ils feront des conneries si tu leur en laisse la chance. Alors fait attention. Me prévient il, soudainement très sérieux.

- J'ai compris, ne t'en fait pas.

En réalité j'était un peu angoissée ...

Détenu 404Où les histoires vivent. Découvrez maintenant