Chapitre 32 : Attention ! Le retour du muret !

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Moi: Tiens mon adorable sœur daigne me répondre ! Je te rappel que nous devions passer la soirée ensembles !

Léa vient de me poser ce qu'on appelle un lapin. Elle a du culot la petite ! Elle m'a téléphoné il y a deux jours de cela, nous venions tout juste d'arriver de Milan. Pour dire je posais ma valise dans le couloir de l'entrée à l'instant où mon téléphone a sonné. Enfin pour rectifier, Mika posait tout juste les bagages dans l'entrée. Il ne veut plus que je ne fasse le moindre effort. Les six prochains mois promettent si je ne peux plus porter la moindre petite charge. Bref ma sœur m'appelle désespérée, sa catastrophe : être seule samedi soir ! Ma mère étant sortie de l'hôpital un peu plus tôt. Mon père a voulu l'emmener en week-end. Et quoi de mieux que notre maison familiale normande. C'est l'un des lieux préféré de ma mère. Chaque vacance, week-end, ou simples jours fériés. Notre chère maman suppliait notre père de nous y amener. Elle a toujours considéré ce lieu comme étant le point culminant de notre famille. Un moyen de nous rassembler en quelque sorte aussi bien dans notre jeunesse qu'aujourd'hui. On en a eu la preuve encore l'année passée avec le beau baptême de mon neveu et filleul. Léa exagère donc un peu, elle aurait très bien pu les accompagner. Mais sinon on a vu pire quand même que de passer un week-end seul. Cependant en grande sœur très intentionnée que je suis, j'ai accepté sur le champ de passer la soirée chez nos parents. De toutes manières Mika est à la finale de The Voice, j'aurai été dans la même condition qu'elle. A un détail près, ça ne me dérange pas du tout !

Moi: (criant presque dans le téléphone) Ça fait plus d'heure que je suis chez papa et maman où es-tu ?! Je m'inquiète ? J'ai failli appeler Alex et Jérémy !

Léa: (riant) Calme toi Louise ! Je suis chez une amie.

Moi: Passer un coup de fil ça ne coût rien !

Dévalent les escaliers de l'immeuble de chez mes parents à toute vitesse, un peu énervée de l'absence de Léa. Je me retrouve donc sur les trottoirs pavés d'un Paris ensoleillé et assez chaud pour une fin avril. J'entends les ricanements de ma sœur et de ses amis en fond, j'ai comme la nette impression qu'ils ne sont pas totalement sobres et il est seulement 17h00 ! Je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir.

Léa: Bon je m'excuse, j'aurais dû te prévenir mais tu dis rien à papa, sinon il va me tuer.

L'on pouvait sentir comme une note d'inquiétude cacher les rires de ses amis.

Moi: Il ne veut que ton bien et ta réussite Léa.

Je joue un peu la sœur moralisatrice. Bon ce n'est pas ultra sympa, je sais que ma petite sœur ne vit pas une période facile. Notre père est très exigent avec elle. Il veut absolument qu'elle réussisse à rentrer dans cette grande école d'ingénieur se trouvant dans le sud-ouest de la France.

Léa : Je sais bien mais j'ai besoin de m'amuser Louise. J'en peux plus d'être toute la journée stocké à mon bureau ou une salle de cours. J'ai besoin de me changer les idées.

Le volume sonore animé derrière ma sœur diminue ce qui m'indique qu'elle s'est sûrement éloignée de ses amis.

Léa: Papa me met beaucoup trop la pression depuis la rentrée scolaire. Puis surtout après l'accident de maman. Il m'a dit ne vouloir aucun relâchement dans mon travail scolaire. Mais Louise je n'ai jamais fait chuter ma moyenne. Je... J'ai continué d'arrache pied mon travail. Même pendant que maman dormait, je n'ai rien lâché.

Léa n'a jamais voulu accepter le coma de notre mère. Certains diront que c'est le comportement d'une enfant, d'autres que c'est puérile. Mais c'était sa façon de ne pas sombrer dans la tristesse et de garder espoir. Sa voix a perdu toute gaieté que je lui connais si bien. Léa a vraiment besoin de cette petite bulle de liberté ce soir. Je peux comprendre que notre environnement familial peut parfois être un peu étouffant, j'ai même voulu quitter la maison à son âge.

Ma Bohème T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant