Le plan

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PDV Addam

Pris d'une violente rage, je lançai mon verre de vin sur la télé. Celle-ci bascula rapidement et s'écrasa sur le sol dans un bruit fracassant. Ma servante ne put s'empêcher de crier de surprise. Elle plaça sa main devant sa bouche, cherchant à se taire. Je la toisai d'un regard mauvais. Elle baissa la tête, ne voulant pas se faire punir pour avoir crier. Mais j'étais en colère. La personne que je voulais au près de moi appartenait à un homme. Elle semblait si heureuse à ses côtés. Je pouvais pourtant encore voir ses yeux surnaturels me sonder et me défier. Je la détestai mais elle me fascinait par sa force de caractère. Aïlla était tout ce qu'il me fallait pour mettre  à genoux le royaume. Je secouai la tête et me tournai vers la servante qui s'affairait à nettoyer les morceaux de verres brisés. De là où j'étais, je voyais ses épaules tremblées légèrement. Était-je si horrible ? Soudain, elle leva ses yeux et tout de suite, il me rappelai cette femme. Les yeux de la servante n'étaient pas d'un si beau vert que ceux de Aïlla. Je pestai, car dès que je la regardai, je voyais une nouvelle défaite.

_ Naina (les yeux)

_Oui... maître ? Demanda la jeune femme en stoppant tous ses gestes.

Elle me fixa avec une peur grandissante, se demandant ce que je lui voulais. Elle se remit à trembler quand je fis un pas vers elle.

_ Crains-tu la douleurs ?

_ Comme tout être humain, monsieur...

Elle se releva subitement pour me faire face. Elle regardai ses pieds. Je savais qu'elle réfléchissait sur les erreurs qu'elle avait pu faire. Je l'avais déjà puni. Elle avait eu la mauvaise idée d'entrer dans ma suite sans que je lui ordonne. Elle avait donc vu quelque chose d'indésirable. Pour la punir, je l'avais violé et l'avais donné aux autres pour qu'ils se fassent plaisir. Maintenant, elle n'osait plus faire la moindre faute. D'un geste rapide j'attrapai ses cheveux, la forçant à me regarder dans les yeux. Petit à petit son teint naturellement bronzé, prit une couleur bien terne. Des larmes se formèrent aux creux de ses yeux. Je caressai doucement son visage.

_ Je hais tes yeux, murmurai-je tout en sortant une dague de mon pantalon. Retourne toi et agenouille toi !

Elle s'exécuta tout en se mettant à pleurer. Elle trébucha avant de placer ses mains sur ses genoux attendant sa punition. Au même instant son frère rentra. Il était une personne importante pour l'armée rebelle et était devenu rapidement une personne de confiance. Il m'avait confié sa sœur et ne savait pas ce que je lui avait fait subir. Il se stoppa en fronçant les sourcils. Avant qu'il ne puisse demander ce qu'il se passe Rajnish (Roi de la nuit), mon général en chef fit son entrée. Il fit une révérence à mon encontre en entraînant Pravîr (Héro) avec lui. Je tenais encore en main les cheveux de la femme et me relevai un peu pour accueillir de bonnes nouvelles.

_ Des nouvelles ? Qui a détruit plus de la moitié de nos lignes ?

_ Je crains que cela vous fasse plaisir...

_ Dis toujours.

_ Sapan.

D'un geste peu contrôlé, je me mis à serrer les quelques mèches qui se trouvaient dans ma poigne. Naina se remit à hurler tout en faisant de son mieux pour que je la lâche. Mais malheureusement pour elle, je n'étais plus du tour d'humeur. D'un coup de pied dans le dos, je la poussais en avant la forçant à se taire. Pravîr se mit à frémir de rage, pourtant il gardait un visage aussi neutre qu'une pierre. Je relançai un regard vers mon général en chef. Il savait ce que ça voulait dire. On était foutu, c'était bientôt la fin de l'armée rebelle si les deux frères étaient en vie. On était vraiment dans la merde. Je me dirigeai vers Naina quand elle se tourna vers moi. Ses yeux me donnèrent la nausée. Je la repris au niveau des cheveux et fis que sa tête soit totalement en arrière.

L'âme du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant