The Book Of Paradise

Chapitre 5

Après la plage, qu'avons nous fait ?

Pourquoi j'eus du mal à ouvrir les yeux ? J'eus la sensation de les avoir ouvert mais je me trouvai dans un noir complet. Était-ce la nuit ?

- Tu ne me vois pas mais tu m'entends. Résonna une voix. Tu ne peux pas parler.

Il y eut un silence.

- Tu ne peux pas bouger.Continua-t-elle, toujours en laissant un silence entre chaque phrase. Aucune issue de secours...Et il se trouve que j'aurais besoin de toi. Quel hasard...

J'entendis une porte se fermer. Mais sans s'être ouverte...

- Mon but n'est pas de te faire de mal. Je te relâcherais et sans traumatisme autre que de s'être fait capturer, je te le promets.

Il y eu une pause puis l'homme reprit.

- Pourquoi le ferais-je, d'ailleurs ? Je n'ai pas d'autre besoin que des informations.

Il marqua un temps de silence.

- Voilà comment nous procéderons : nous allons nous rendre chez toi. Ton père doit voir un supposé client, qui n'est autre qu'un de mes hommes. Bien entendu, il ne lui fera aucun mal, il y perdra juste un petit bout de temps. Concernant le temps que nous passerons ensemble, tes amis sont prévenus : tu es partie avec Edgard rendre visite à une cousine que tu n'as as revu depuis longtemps, et qui se trouverait être en vacances près de votre résidence. Cette cousine t'a proposé de rester dormir, tu as gentiment accepté. Les excuses les plus simples sont souvent les meilleures.

Le bruit d'une chaise raclant légèrement le sol retentit dans la pièce puis des pas s'éloignèrent, une porte s'ouvrit, se ferma, des clefs s'agitèrent. Ce fut au tour du silence de régner.

Je ne sus combien de temps passa avant que l'on me fasse lever. Surement dans le but de commencer la mission. Mon hypothèse se confirma lorsqu'on me fit me baisser puis m'asseoir sur ce qui semblait être des sièges de voiture. De nouveau, après un claquement de portière et un bruit signifiant le verrouillage des portes, le silence revint.

L'endroit où je me trouvai, si c'était comme je l'imaginai : une voiture, me sembla assez ancien. Ce qui me fit avoir cette déduction fut le tissu que touchèrent mes mains bloquées dans mon dos : je pouvais le sentir assez poussiéreux et légèrement déchiré par endroits.

J'entendis des voix, en distinguai trois, dont une me rappelant quelqu'un, mais sans savoir de qui il s'agit.

Je pus distinguer les pas de deux personnes, en entendre un saluer le troisième, le fameux bruit d'un déverrouillage de portières, puis l'ouverture d'une de ces dernières, suivit d'une légère secousse surement du au fait qu'un homme ou une femme était entré(e). La fenêtre à ma gauche s'ouvrit, laissant passer un léger courant d'air.

- Leylou ?Retint mon attention la même voix que tout à l'heure. L'homme qui te conduira à destination ne parlera pas. Les ordres, ce sera moi qui te les donnerais par un téléphone qu'il mettra sur haut parleur. Un pas de travers pour toi signifiera un pas de travers pour nous : une promesse, ce ne sera pas la première fois que l'on en brisera une. Même si tu ne tiens pas à ta peau, souviens toi que tu ne sais pas ce que tu fais ici et comment tu es arrivée, on peut connaître tes ami, ta famille en aussi peu de temps que nous t'avons trouvé... Tiens-tu vraiment à les mêler là dedans ? Vous en avez pour une heure et demie. Bonne route à vous deux.

La vitre se remonta, je le devinai au son, puis la voiture démarra, laissant entendre le bruit d'un moteur pas vraiment récent.

Habituellement, j'occupai mes trajets en voiture avec de la musique, en regardant le paysage, en lisant ou encore en jouant à des jeux. Ce petit trajet de seulement une heure et demie me parut interminable...