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Le chauffeur se gare dans l'allée du château de Clairefontaine. Je descends en prenant mon enfant dans mes bras puis le conducteur m'aide à descendre mes valises. Je le remercie puis lorsque je me tourne je vois mon frère et quelques un de ses coéquipiers m'attendant sur les marches. 

— Rosie ! 

Il vient me prendre dans ses bras. 

— Hugo. Comment tu vas ? dis-je en claquant un bisou sur sa joue. 
— Bien et toi sœurette ?
— Très bien. 
— Ça a été la route ?
— Un peu long mais ça va. 
— Tonton ! Tonton ! 

Il tourne le regard vers mon fils. 

— Salut petit monstre ! Comment tu vas mon bonhomme ?
— Bien, dit-il. 

Louis pose un baiser sur la joue de mon frère puis nous allons saluer le reste de l'équipe. 

— Eh ! Les gars ! cri Paul. 

Je ris doucement. 

— Salut toi. 

Je le prends dans mes bras. 

— Ça va ma belle ? il demande. 
— Oui et toi ?
— Nickel. Je suis content que tu sois là, ça fait tellement longtemps qu'on s'est pas vu. 
— Je sais, je suis désolée. 
— T'inquiète. 

Les garçons arrivent et viennent me prendre chacun leur tour, dans leur bras. Benjamin arrive, nous nous regardons un instant avant qu'il ne vienne me serrer dans ses bras.

— Je suis heureuse de te voir, dis-je.
— Moi aussi. 

Je dépose un long baiser sur sa joue. Nous allons nous asseoir sur le sofa, je suis assise entre mon frère et Benjamin.

— Alors,  qu'est-ce que tu deviens ? demande Antoine.
— Je suis encore dans mes études pour devenir éditrice. 
— C'est bien, il te reste combien de temps ?
— Trois ans.
— C'est plus très long.
— Non, heureusement. 
— Et toi bonhomme c'est comment l'école ?
— Bien, dit-il en haussant les épaules.
— Juste bien ?
— Ouais.

Louis est un peu timide et n'est pas très expressif.

— Il s'en sort bien, dis-je en souriant.

Benjamin prend discrètement ma main et entrelace nos doigts. Nous ne sommes pas ensemble, mais Benjamin et moi avons une sorte de complicité que l'on ne peut pas expliquer. On a tout les deux besoin de l'autre. 

— On va monter vos affaires ? propose Benjamin.
— D'accord.

Il prends mes affaires et m'accompagne jusqu'à ma chambre.  Il pose mon sac dans un coin de la pièce, c'est simple et grand, je sens que ça va être agréable. 

— Merci Ben.
— Avec plaisir.

Nous descendons, Didier discute avec les gars.

— Ah la voilà ! se dit Hugo. 
— Bonjour Didier, dis-je en souriant.
— Rosie, comment tu vas ? dit-il en me faisant la bise.
— Bien merci, et toi ?
— Nickel, alors t'es là pour combien de temps ?
— Lundi.
— Tu ne restes pas longtemps.
— Je sais, oui.
— Mais, Rosie ce sont les vacances ! Tu pourrais rester jusqu'à la fin des entraînements, dit Hugo.
— Il a raison, reste, me dit Didier.
— Je vais y réfléchir.
— Maman, moi je veux tonton.
— Louis, on en a déjà parlé.
— On ne peut jamais se voir, profite en.
— Bien, bien. Je veux bien rester.

Je suis réticente à l'idée de rester car je sais qu'une fois qu'il faudra partir pour de bon, Louis va pleurer et hurler qu'il veut rester, ce qui est normal,  mais j'avais aussi des choses de prévu que je vais devoir décaler,  mais mon frère a raison, je ne les vois jamais et pour une fois que j'ai l'occasion de rester je devrais la saisir.

— Géniale ! 

Nous décidons d'aller marcher un peu tous ensemble autour du château. Louis et les garçons jouent tandis que Benjamin et moi restons à les regarder. 

— Tu as des nouvelles de Julien ? il demande.
— Non, tu sais ça fait quatre ans, s'il voulait revenir il l'aurait fait.
— Il reviendra, j'en suis sûr.
— Je verrais bien.
— Mais si il y a quoi que ce soit, j'aimerais que tu m'appelles. 
— Promis.

Il dépose un baiser sur ma tempe. 

— Ça me fait du bien que tu sois là, tu sais.
— Je crois que c'est ce qu'il me fallait aussi.

Il a sourit doucement. Après quelques heures à jouer, discuter et rire nous rentrons pour manger.

— Tu viens te laver les mains, Louis, dis-je.

Nous allons nous laver les mains puis je lui donne son repas. 

— Mange doucement, dis-je.
— Oui.

Nous mangeons tout en riant et en parlant.

— Demain, vous voulez faire quoi ?
— J'aimerais aller me promener dans Paris, dis-je. Histoire d'acheter des vêtements pour ce petit bonhomme.
— Va pour ça. 

Je souris. Je finis de manger.

— C'était bon ? je demande à mon fils. 
— Oui.
— Bien.

Nous restons sur le sofa à discuter.

— Allez, on va aller prendre la douche puis tu vas aller dormir ?
— D'accord.

Nous montons les escaliers puis nous allons dans sa chambre, nous ferons chambre à part mais il a la chambre juste à côté de la mienne au cas où.

— Tu veux mettre quel pyjama ?

Il en choisit un puis nous allons dans la salle de bain, il se déshabille puis je le mets dans le bain. Je l'aide à se laver, il se rince puis je le sèche et l'habille. Il mets ses chaussons puis nous descendons afin qu'il puisse dire bonne nuit, il fait un bisou à tout le monde puis je monte l'aider à se coucher.

— Bonne nuit maman. 
— Bonne nuit mon chéri.

Je dépose un baiser sur son front, met la couverture sur son corps puis je sors doucement de la chambre. La route l'a fatigué. Je descends à nouveau, reste un peu avec les garçons. 

— Bon, je vais me coucher aussi, bonne nuit les gars.

J'embrasse la joue de chacun en m'attardant sur celle de Benjamin. Je vais prendre ma douche puis me prépare à moi aussi, aller dormir. 

ROSIE | BENJAMIN PAVARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant