Immortel (Namjin)

Passé

P.D.V. Jin:

Il y a de cela des décennies, j'ai tenté de me suicider. Et j'y suis arrivé. Du moins... pas tout à fait. Je suis mort à l'âge de 18 ans puis... Je suis revenu à la vie au même âge. Pour faire simple, alors que je m'étais jeté d'un immeuble, que mon corps froid, pâle et sans vie gisait sur le sol glacé fait seulement de béton, en plein milieu de la nuit, dans une rue peu fréquenté, et que je commençais à fermé les yeu, devant moi est apparu le Diable, Dieu en personne à ses côtés. Ils me regardèrent longuement, attentivement, puis me dirent seulement, d'une douce voix:

"Tu vivras pour l'éternité, dans ce monde, enfermé dans ce corps jusqu'à que tu trouve un sens à ta courte et simple vie."

Puis, pouf, ils disparurent comme par magie. Je fini par me réveiller, guérie, comme si rien n'était arrivé, comme si j'avais rêvé. Mais, je n'avais pas rêvé. J'étais belle et bien immortel. J'ai tenté un nombre incalculable de fois par la suite de mettre fin à mes jours, en vain. Je n'y arrivais pas, je ne peux pas, je ne meurs pas. Depuis, je vis avec indifférence, ne vieillissant jamais, pris au piège dans cette enveloppe charnelle. J'ai perdu tout mes proches. Ils sont morts ou mon tout simplement oublié, abandonné, me laissant à ma solitude et mes idées noires. Je ne me suis pas refais d'amis, n'y voyant pas l'intérêt. Je finirais tôt ou tard par perdre de nouveau ces nouvelles connaissances... Et de toute façon, à quoi bon tenter de trouver un sens à ma triste vie comme il m'a été demandé, si la vie elle même ne me laisse jamais goûté aux plaisirs du bonheur, de la joie. La vie est morose et monotone. La vie ne vaut pas la peine d'être vécu. Je me suis, depuis longtemps, avoué vaincu face aux souffrances que m'offre cette chose si inutile qu'est l'existence. À quoi sert-il de vivre si le monde entier nous rejette ? À rien. C'est la seul réponse possible. Du moins... je n'en ai pas trouvé d'autres. Je me laisse donc déprimé sur cette terre qui me rejette, qui m'isole, qui m'éloigne d'elle.

J'aimerais pouvoir goûter au repos éternelle qu'est la mort.