Les tréfonds du passé (Katsuki X OC)

Chapitre 10

PDV Katsuki

    — Pourquoi est-ce que tu t'es intéressé à moi ?

    Je sens mes sourcils se hausser sous la surprise. C'est quoi cette question débile ?

    — Elle est bête ta question.

    — Je sais.

    — Et puis tu connais la réponse.

    — En effet.

    Étant allongés tous les deux sur le dos, je me mets sur le ventre, me retrouvant avec le visage de Uliana juste en dessous de mon menton. Ses yeux fixent les miens tandis qu'un petit sourire réside sur ses lèvres. Je sais qu'elle me taquine, mais je ne peux pas m'empêcher de réagir.

    — Si je me suis intéressé à toi, dis-je en rentrant dans son jeu, c'est déjà parce que tu étais notre prof et que tu avais notre âge. Sur le coup, j'ai trouvé ça un peu bizarre.

    — Je suis plus âgée que vous tous, répond-elle tandis qu'elle me toise.

    — Ouais bah tu fais carrément plus jeune aussi.

    — Ça veut dire quoi ça ?

    A son tour, elle se met sur le ventre. Nous sommes maintenant face à face et surtout, très proches.

    — Bah que tu fais plus jeune, c'est tout.

    — Donc que mon corps parait plus jeune ?

    Je m'apprête à répondre jusqu'à ce que je comprenne enfin le sous-entendu. Bordel, vous êtes compliqués les filles à toujours analyser nos paroles aussi...

    — T'essayes de me faire passer un message ?

    — Oh non, dit-elle d'une manière ironique, c'est juste que je remarque que, comme je ne suis pas comme tes camarades morphologiquement parlant, je parais plus jeune.

    — Tu vas pas me faire un complexe ou une crise de jalousie j'espère ?

    Un rire cristallin s'échappe de ses lèvres tandis que je reste toujours sur le ventre, en train de la regarder rire. C'est fou comme son visage s'adoucit lorsqu'elle rit. Elle est tellement belle, illuminée par la faible lueur de la lune.

    — Non, je voulais juste te taquiner un peu.

    Face à son magnifique sourire, je ne peux m'empêcher de l'imiter. Je l'ai tellement vu pleurer ces derniers jours que je me sens ému lorsqu'il sourire parvient à se dessiner sur son visage. Je l'admire tellement. Malgré ce qu'elle a vécu, elle s'est reconstruit, lentement mais sûrement.

    Hypnotisé par son regard, je ne me rends pas compte que mes lèvres viennent d'elles mêmes se sceller aux siennes. Je sens son souffle me chatouiller le nez tandis que je meus mes lèvres contre les siennes. Lorsque le souffle nous manque, nous nous séparons, laissant nos fronts se rencontrer doucement.

    — T'as pas à te prendre la tête sur ton physique, tu es déjà magnifique.

    Je sais que notre petit échange de tout à l'heure n'était pas uniquement basé sur de la rigolade. Sous cette couche d'humour, je sais qu'elle essayait de se rassurer.

    — Même... avec mes cicatrices ?

    — Tu n'as pas à les détester, elles font de toi ce que tu es. Et puis elles ne me dérangent pas, je t'assure.

    Son regard vient à nouveau rencontrer le mien. Dans ses prunelles, je peux y décerner de la tristesse.

    — J'aurais aimé qu'elles n'apparaissent jamais.