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Moi : Comment le sais-tu ?

Julie : Je t'ai vue ce matin, alors vous parliez de quoi ?

Moi : En réalité, nous ne parlions de rien, Julie.

Julie : Mais si ! J'ai tout vu !

Moi : Voir quelque chose ne signifie pas forcément grand-chose, Julie. Le prince préparait son petit-déjeuner ce matin et comme j'avais des tâches à accomplir dans la même pièce, nous nous sommes simplement retrouvés ensemble.

Mélissa : Oui, mais vous discutiez aussi. J'espère qu'il s'est excusé ?

J'aurais effectivement apprécié qu'il s'excuse, mais cela ne semblait pas être dans les cartes.

Julie : Tu jures qu'il s'est excusé ?

Je levai les yeux, doutant que cela se soit produit. Je ne croyais pas que le prince s'excuserait un jour. Personnellement, je n'avais pas besoin de ses excuses. Après tout, une partie de ce qui s'était passé était de ma faute. Renverser de l'eau sur lui n'avait fait qu'attiser sa colère. En fin de compte, c'était à moi de m'excuser auprès du prince, pas l'inverse.

Mélissa : Mais tu n'as pas dit qu'il s'est excusé ?

Moi : Laissez tomber, les filles. C'est aussi un peu de ma faute. Renverser de l'eau sur lui n'était pas la meilleure idée. Plutôt que de rechercher des excuses du prince, peut-être devrais-je m'excuser auprès de lui.

Mélissa : Alors, vous avez discuté de quoi ?

Moi : Rien du tout, vraiment.

Comme si le prince me menaçait de quelque chose ? Rien de plus !

Mélissa : De plus, j'ai l'impression que vous vous entendez bien. Peut-être qu'il pourrait se passer quelque chose.

Un petit rire m'échappa soudainement. J'avais déjà croisé des personnes qui avaient tendance à imaginer des histoires et à croire que la vie était un roman, mais Mélissa prenait cela à un niveau supérieur. Comment pouvait-elle imaginer quelque chose comme ça dans une atmosphère comme celle-ci ?

Moi : Non, sérieusement, arrêtez. Cela vaut mieux.

Reine : Merveille ?

C'était la Reine. Je me dirigeai immédiatement vers elle.

Moi : Oui, madame, vous avez besoin de quelque chose ?

Reine : Merveille, pourrais-tu faire visiter la ville à mon fils ? Même s'il connaît déjà la ville, il aimerait découvrir le nord.

Il n'y avait aucun problème pour moi, mais lorsque je vis la manière dont le prince me fixait, comme pour m'empêcher d'accepter, mes mots se perdirent. De toute façon, je n'avais pas vraiment envie de sortir.

Moi : Excusez-moi, madame, monsieur Rodrigue connaît déjà bien la ville, il pourrait...

Rodrigue : Bien sûr que non. Ça me ferait plaisir que tu nous accompagnes. Particulièrement si une jolie fille comme toi nous guide dans la ville. Ce serait une excellente journée.

Je n'appréciai pas ses paroles. Pourquoi avais-je l'impression que monsieur Rodrigue était étrange ? Seigneur, accorde-moi de la patience, s'il te plaît !

Moi : Madame...

Arole : Maman, je t'ai déjà dit que je connais la ville. Le nord cependant, est nouveau pour moi. J'ai ma voiture, je peux me déplacer seul. Après tout, il y a des GPS.

Reine : Dans ce cas, tu seras accompagné par des gardes.

Arole : Maman, ce n'est pas nécessaire. Je ne suis pas venu en Russie pour être constamment surveillé.

Reine : La ville peut être dangereuse.

Mais que pouvais-je faire avec ma petite force face à un danger potentiel ? Qu'est-ce qui a poussé la Reine à choisir précisément moi pour accompagner son fils ? Qu'avait-elle en tête ?

Reine : D'accord, mais accompagne-le avec une de mes filles. En route, Merveille, tu peux aussi faire des courses pour moi.

Le prince poussa un soupir.

Arole : Dans ce cas, avec une autre fille alors.

J'aurais dû m'y attendre. Je commençais vraiment à trouver cette situation difficile à vivre. Je me demandais sans cesse pourquoi le prince semblait me détester. Je le ressentais au plus profond de moi.

Mais pourquoi me détestait-il ? Je n'avais jamais rencontré le prince auparavant, comment pouvait-il me détester ?

Je levai les yeux vers lui et l'observai intensément, essayant de trouver un souvenir, n'importe quoi. Mais rien. Le prince venait des États-Unis, tandis que j'étais toujours restée en Russie, avec quelques voyages en France. Alors pourquoi cette antipathie ? Seigneur ?

Rodrigue : Tu exagères, Arole. C'est simplement cette fille.

Arole : Si tu as besoin d'elle pour la visite, vas-y.

Rodrigue : Mervie, je...

Moi : Merveille, monsieur !

Rodrigue : Désolé, va te préparer, je t'attends.

Le prince me lança un regard.

Moi : Monsieur Rodrigue, je dois m'occuper de certaines tâches au palais, je viens de m'en rappeler. Si le prince préfère, les filles se feront un plaisir de vous montrer le nord de la ville.

Le prince sortit alors. Monsieur Rodrigue hocha aussi la tête, mais je sentais les regards interrogateurs de la Reine sur moi.

Sans ajouter un mot de plus, je me dirigeai vers la cuisine.

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A suivre !

le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant