When love goes to far

Chapitre 8 : Assumer ou fuir

Depuis "le baiser accidentel", Elias et Aurélien étaient redevenus amis. Ils allaient désormais en cours ensemble, s'étaient mis à côté en cours, déjeunaient ensemble et jouaient aux jeux-vidéos ensemble ; ils étaient inséparables et même Juan se sentait écarté, jusqu'à ce que lui et Jean redeviennent eux aussi, amis.

- Tu viens chez moi ce soir ? proposa Aurélien, tout sourire aux lèvres.
- Ouais, c'est relooking today ! s'exclama Elias.
- Qu-Quoi ? dit-il, à la fois surpris et étonné.
- Oui oui. Faut couper ces cheveux laaaa ! plaisanta-t-il en prenant une mèche des cheveux de son ami entre ses doigts et en l'agitant.
- Roooh... mais ça fait un petit style surfeur...
- JESUS OUI ! s'exclama Elias en ricanant. En plus avec la barbichette là!
- Mais...
- Chuuuuuut Aureboules, il a raison ! coupa une voix féminine derrière lui.
C'était Elisa, une amie/camarade de classe de l'année précédente.
- Ah bah Elisou ! La vla elle ! se moqua Aurélien.
- Eh oh hein, on me respecte ! Ce surnom m'agace la !
- Moi jtrouve ça chou moi... chuchota presque Elias à Elisa, ce qui arracha un grognement mécontent à son ami, visiblement jaloux pour un rien.
- Bon jvous laiiiisssse les gars !
Et elle partit en donnant une petite claque sur les petites fesses d'Elias, puis d'Aurélien.
Puis ce dernier reprit :
- Ce soir je suis chez mon père par contre, ça te pose pas de problème ?
- Ca dépend, il sera là ?
- Non, il a une réunion d'avocats, j'ai pas trop compris quoi exactement...
- Ben c'est non tout court en gros.

Une fois arrivés chez Aurélien, Elias se préparera pour relooker son ami. Muni d'une paire de ciseaux, il fit signe à Aurélien de venir s'asseoir devant lui.
Il lui mouilla les cheveux et les lava comme il pouvait, puis les démêla.
- Ai...aie...AIIIIIIE ! Punaise c'est pas possible ça ! Vasy tire encore plus tant que ty es ! hurla le garçon aux cheveux encore longs.
- Ok. répondit Elias, indifférent, en tirant sur une de ses mèches de cheveux plus fort.
- AAIIIIIEEEEE ! Pas possible ! Bah voilà ! Bah voila ! C'est un carnage !
- Mais nooon...
Il lui coupa des mèches de cheveux sous le regard horrifié de son ami, visiblement apeuré du résultat.
- La t'es déjà plus présentable, Jesus !
- Whoua... on peut s'arrêter là, hein ?
- Bah non. Faut encore enlever la biquette la.
- Ah non s'il te plaît la... Eliaaaaas eeeeuh... supplia Aurélien en lui faisant des petits yeux de chien battus avec ses deux amandes noisettes.
- Ah non, Gandalf/Père fouras là c'est pas possible ma chérie !
- Hé, c'est moi qui dit ça d'habitude, grogna-t-il.
- Bon, Rasage Time.
Aurélien cessa de lutter et se laissa enfin faire.

Maintenant qu'il était parfaitement rasé, il ressemblait presque à un mannequin, ce qui n'échappa pas aux yeux d'Elias.
Putain, il fait chier ce fils de pute a être sexy...
- Quoi ? demanda Aurélien, inquiet, vu la tête contrariée que faisait son ami.
- Rien, t'es beau, c'est tout.
- Oh... merci.
Quelques instants s'écoulèrent où ils se regardaient yeux dans les yeux, quand Aurélien brisa enfin le silence.
- Viens je te montre une série trop bien !
- Ah, euh, oui cool.
Le garçon prena son ami par la main et l'entraîna dans sa chambre.
C'est alors qu'il le jeta sauvagement sur son lit, a la grande surprise d'Elias.
- Qu'est-ce que tu fais...? On était pas censés regarder une série...?
- Roh tais toi connard, rigola son ami en se jetant sur lui.
Le chevauchant, il lui prit la main et l'obligea à la poser sur ses fesses, au plus grand bonheur de son copain.
Elias - qui devint enfin un peu plus entreprenant - enleva son T-Shirt, dévoilant ses abdos a peine dessinés, ses pectoraux tout tracés et ses épaules musclées.
Aurélien, qui chevauchait toujours son copain en se courbant, retira lui aussi à son tour, son T-Shirt noir à manches longues et au col V sexy, laissant place à de petits pectoraux, mais à des abdos parfaitement dessinés.
Aurélien adorait la peau mate d'Elias et Elias adorait les fesses très bombées d'Aurélien - même si il s'en moquait toujours, il les trouvait en fait incroyables.
Aurélien commença à descendre sa langue sur le coup d'Elias, puis doucement sur ses pectoraux en passant langoureusement sa langue sur son téton, ce qui arracha un grognement sexy à l'adolescent à la peau mate. Puis la descendit sur ses abdos lorsque la porte de sa chambre s'ouvra et qu'une voix très grave commença à résonner dans la pièce :
- QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE BORDEL PUTAIN ?!
Les deux garçons se relevèrent instantanément et Elias essuya le restant de bave que son copain lui avait mit sur son torse chaud pendant qu'Aurélien resta figé, choqué du fait que son père venait de le voir embrasser les tétons d'un autre adolescent.
- MAIS PUTAIN T'ES PAS PD MON FILS, TU MENTENDS ?! TOI TU SORS ! Hurla-t-il à Elias en lui désignant la sortie.
- NON ! IL VA NULLE PART ! défenda Aurélien.
- Oh mon dieu, quand je t'avais vu avec lado décédé, j'aurais déjà dû t'interner ! dit-il en insistant sur le mot « interner ». TOI TU SORS DE CHEZ MOI !
- NON ! Hurla le jeune homme en claquant sa porte et la verrouillant.
Puis il se mit à chuchoter ;
- Ok, alors on a pas beaucoup de temps, il va forcer la porte, j'ai besoin que tu m'écoutes d'accord ?
Le garçon hocha la tête et son copain reprit ;
- Il faut partir par la fenêtre, on est au premier étage alors on risque juste une entorse, rien de plus, et il faut qu'on trouve un endroit où aller après.
- Chez moi on peut pas... Donc la on va sauter ? Genre vraiment ?
Des coups résonnèrent sur la porte.
- Il arrive !
Et d'un coup, l'adolescent sauta de sa fenêtre et atterrit sur l'épaule sur la pelouse de son petit jardin.
- À ton tour ! lui lança-t-il, comme si cette situation était totalement normale.
Elias soupira puis se lança, la tête la première, et s'écrasa la tête sur la pelouse, laissant échapper du sang de son crâne.
- Mais t'es débile ! lui lança Aurélien en courant vers lui et en le soulevant de la terre. On saute pas la tête la première !
- Jai mal à la tête...
- Non sans blague debilos !
- Hé mais c'est mon expression ça... dit-il d'une petite voix, encore faible à cause de son coup sur la tête.
- REVENEZ LA TOUT DE SUITE ! hurla le père de l'adolescent à son fils alors qu'ils étaient déjà loin.

Une fois bien éloignés, Aurélien posa Elias sur un banc dans la rue et se posa à ses côtés.
- Ok, alors maintenant on fait quoi ?
- Jen sais rien... répondit Elias en s'appuyant sur la cuisse de son copain.
- On peut appeler qui ? Juan ?
- Mmm, non. Sa sœur dort et ses parents voudront pas la réveiller.
- Robin...? Euh non oublie, pas lui. Dit sèchement Aurélien, visiblement agacé par sa propre idée.
- Emma ?
- Ah non pas elle, merci mais non merci ! s'exclama t-il d'un air dégoûté.
- Elisa ?
Aurélien releva la tête vers son « ami », d'un air plein d'espoir ;
- Tas encore son numéro ? demanda le garçon, les yeux brillants d'espoir.
- Ben ouais. Mais j'ai oublié mon téléphone chez toi...
- Oh putain sérieux la... tu sais au moins ou elle habite ?
- Ouais jcrois...
- Bon bah on y va ! Allez lève toi !
- Aide moi à me lever...
Aurélien lui tendit la main, que son copain saisit avant de l'embrasser par surprise une fois debout.
Aurélien, pris de peur avant de comprendre ce qu'il faisait, eut un mouvement de recul mais Elias pris son visage en coupe, empêchant sa proie de s'en aller.
- Enfinnn... chuchota-t-il, ce qui fit rire Elias qui l'embrassa encore plus langoureusement.
Elias ne savait pas quel était le problème du père d'Aurélien, ni qu'il avait vu Aurélien et Amaury pendant un « moment », ni qu'il était habitué à ce genre de pétage de câble.
Mais la tout de suite, il s'en foutait royalement ; il voulait juste embrasser celui qu'il aimait.