Lost Memories ~ 𝒶. 𝒶𝓇𝑒𝑜𝓁𝒶

VIII : Pause.

Alphonse Areola était dans le salon, jouant avec ses filles. Il avait besoin d'une pause, et heureusement pour lui ses enfants avaient le pouvoir de faire de lui le plus heureux des hommes. Nous sommes le 24 juillet, un jour après la découverte.

Le gardien avait évité, et évitait toujours, sa femme, trop lâche pour lui avouer certaines choses. En effet, plusieurs souvenirs étaient revenus depuis, notamment celui d'un moment il faisait la promesse de ne jamais quitter son Soleil, ce qui lui fit penser qu'il ne connaissait même pas le nom de son potentiel amant. Alphonse soupira, avant de reporter son attention sur ses filles. Elles étaient mignonnes comme tout, et pour rien au monde il ne voulait les quitter.

Il étaient tous les trois assis sur une couverture, à l'ombre dans le jardin, et jouaient aux petits chevaux. Enfin, ils jouaient selon leurs propres règles, et c'était toujours Ayleen qui gagnait. Aymma, trop petite pour comprendre, profitait juste de la chaleur familiale pour dormir, encore. La petite famille resta ainsi longtemps, jusqu'à ce que l'heure du repas arrive.

Les ventes remplis, ils voulurent repartir dans leur coin, mais Marrion retint Alphonse par le bras, une discussion étant nécessaire. Le joueur de foot fit signe à ses filles d'y aller toutes seules, qu'il allait revennir rapidement. Sa femme l'attira dans la chambre qu'elle occupait, et lui dit de s'assoir sur son lit, tandis qu'elle alla s'assoir sur une chaise.

« Alphonse, je pense que je mérite des excuses et des explications. »

Areola se prit la tête dans ses mains, cherchant un moyen d'éviter cette discussion qui n'allait pas leur faire du bien, sans résultats. La jeune femme plenta ses pupilles marrons dans les yeux noirs du philippin, et il ne put résister.

«Il se trouve que j'ai apparemment oublié des mois entiers de ma vie, et que pendant ce temps-là, j'étais en couple avec un mec, et c'est que maintenant que je m'en souviens. »

« Oh... »

Marrion ne savait pas quoi dire, très surprise de la nouvelle.

« Je sais plus où j'en suis Mar', » continua Alphonse, « et je pense qu'il vaut mieux faire un break. »

La jeune femme hocha de la tête, avant de prendre dans ses bras son mari.

« Papa, papa ? » demanda la petite Ayleen, en secouant son père.

Alphonse se leva d'un coup, croyant qu'il y avait un problème.

« Hein ? Quoi » ? puis il posa ses yeux sur sa fille. « Oh, ça va Aylie' ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« Maman te cherche, » lui répondit la fillette d'un ton innocent, et elle pointa du doigt sa mère, attendant quelques pas plus loin de lui.

Le gardien de football souffla et passa ses mains sur sa face, réalisant qu'il n'avait fait qu'un rêve. Il se leva, donna un bisou sur le front de son enfant, et alla voir sa femme. Ils firent quelques pas, et s'assirent sur une table, dans le jardin, à l'ombre d'un grand chêne.

La jeune femme voulut prendre les mains de son mari, mais il les retira prestement. Alphonse gardait son visage fermé, bien qu'il voyait la détresse de Marrion sur le sien. Ils restèrent ainsi longtemps, se regardant dans le blanc des yeux. N'en pouvant plus, la mère brisa le silence :

« Qu'est-ce qui s'est passé entre nous pour que notre couple batte de l'aile ? »

Silence de la part du joueur parisien.

« Qu'est-ce qui c'est passé il y a trois jour ? »

Même silence de la part du franco-philippin. La jeune femme se redressa, et pencha légèrement son buste vers l'avant, en position d'attaque.

« Bon, si tu ne veux rien me dire, d'accord, mais j'ai besoin de réponses, alors prends tes couilles dans tes mains et assume, merde ! »

À la fin de sa tirade, elle reposa brusquement son dos sur le dossier de la chaise, et manqua de tomber. Elle ne laissa rien passer, et Alphonse ne fit rien non plus.

Dans sa tête, il essayait de trouver la bonne chose à dire, mais lui dire la vérité semblait exclus. Il voulait lui dire tellement de choses, seulement il appréhendait la réaction de sa compagne. Areola cogita ainsi quelques instants, avant de sortir, de bout-en blanc :

« Je veux faire un break. »

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