XXI : Paparazzi

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Nous sommes le 12 août, et Morvan était allongé, la tête posée sur les genoux d'Alphonse, tout deux en train de jouer à FIFA 18.

Le breton était bien partis pour mettre une raclé au franco-philippin, quand le téléphone de celui-ci se mit à sonner. Ils l'ignorèrent tous deux la première fois, puis la deuxième, mais à la troisième Arzel pria le joueur de football de répondre, car il n'était pas sûr d'aimer à 100% entendre toutes les deux secondes la sonnerie type d'Apple.

Areola prit enfin l'appel, et au fur et à mesure que la personne à l'autre bout de la conversation parlait, Morvan vit son visage se fermer, jusqu'à devenir totalement hermétique à toutes émotions. Le breton se releva, inquiet, et quand le franco-philippin raccrocha, il lui demanda doucement :

« C'était Marion, non ? »

Le numéro seize hocha de la tête, avant de se la prendre entre les mains. Morvan ne trouva rien de mieux à faire que de le prendre dans ses bras, et de ne rien dire. Ils restèrent comme ça de longues dizaines de minutes, ne bougeant d'un iota. Enfin, Alphonse se décida à parler :

« Marion a été agressée par un paparazzi en quête de scoop, et elle est à l'hôpital. »

Le photographe connaissait cet aspect de la célébrité, celui où des personnes pouvaient aller jusqu'à vous harceler pour obtenir ne serait ce qu'une misérable piste d'information compromettante si quelqu'un. Il serra une dernière fois le joueur de football, lui donna un baisser sur le front, et se prépara à partir. Alors qu'il mettait sa veste, il fut interpelé par son compagnon :

« Pourquoi tu pars ? »

Le breton fut quelque peut déconcerté par la question.

« Tu dois sûrement récupérer tes filles et aller la voir, et je ne veux pas gêner, tu sais... »

Alphonse se releva du canapé, s'approcha de lui, et prit son visage entre les mains.

« Tu ne gêneras jamais Mor', » lui dit-il avant de l'embrasser.

Quand les lèvres du franco-philippin touchèrent les siennes, Morvan sentit cette douche chaleur lui remplir le ventre, et des ailes lui pousser dans le dos. Il sentait qu'il pouvait tout faire à cet instant, même affronter Sauron à mains nues ou provoquer Messi et Ronaldo en duel. Il n'avait ressentis de telles sensations qu'avec Areola, et ne put s'empêcher de vouloir approfondir le baiser; mais le père n'avait pas la tête à ça, car il devait chercher ses filles. Le joueur se recula, posa une dernière fois ses lèvres sur celles de son compagnon, et l'entraîna dans sa suite...

ΩɸɷɸɷɸɷɸɷɸΩ

Lost Memories  ~  𝒶.  𝒶𝓇𝑒𝑜𝓁𝒶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant