XXII : Le Divorce

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Alphonse était assis sur une pauvre chaise en plastique bleu, stressant un peu. Nous sommes le 7 septembre, et dans quelques minutes il allait officiellement divorcer de Marion.

Son avocat, imperturbable, était à côté de lui et lisait une dernière fois les papiers pour être sûr que tout était en règle. L'avocat de Marion relisait lui aussi les papiers. La jeune femme, elle, se trouvait face à lui, et discutait avec quelqu'un sur son téléphone, souriant et même rigolant légèrement de temps en temps. Alphonse était sincèrement content de la voir heureuse, et même si dans un coin de son esprit il ne pouvait s'empêcher d'appréhender la suite, il savait que les choses étaient bien mieux maintenant qu'il y a quelques mois.

L'imposante porte en bois massif s'ouvrit sur un homme est une femme, en civil. Ils se présentèrent comme le juge et le greffier, et les invitèrent à l'intérieur. La salle était grande, trop grande pour juger d'un simple divorce. Elle faisait deux mètres de haut pour quatre de largeur et six de longueur, n'étant agencé que de meubles en bois sculptés, ou plutôt ciselés, d'une manière à rendre la salle encore plus imposant qu'elle ne l'était déjà. Au milieu de dressait un long rectangle de deux mètres sur quatre, en bois massif, posé sur six pieds, d'environ un mètre de hauteur, comportant plusieurs motifs floraux, ainsi qu'occasionnellement des feuillages.

Les deux avocats prirent immédiatement place autour de la table, face à face, et leur client s'empressèrent de les rejoindre. La séance commença, et tout ce passa bien. Marion reprit son nom de jeune fille, et la garde des enfants fut convenue comme les ex-époux l'avaient déjà décidée; c'est-à-dire une semaine sur deux, la moitié des vacances, et avec la possibilité de la mère de prendre les deux filles quand leur père avait un match. Ils ressortirent ainsi de la salle un peux moins d'une heure après, divorcés et prêt à vivre un nouveau chapitre de leur vie.

Alphonse se dépêcha de rentrer à son appartement, sachant que quelqu'un l'y attendait. Bien qu'ils n'avaient jamais abordé le sujet, Morvan passait le plus clair de son temps chez lui, devenant sa deuxième maison. Le franco-philippin voulait lui proposer officiellement d'emménager avec lui, maintenant qu'il n'avait presque plus aucunes obligations envers Marion d'un point de vu de l'État Civil.

Le footballeur poussa la porte de son appart', et une douce odeur de crêpes lui chatouilla les narines. Il se dirigea vers la cuisine, et vit que son compagnon préparait effectivement cette spécialité bretonne. Il enroula ses bras autour de la taille de Morvan, et lui souffla dans le cou :

« Je savais pas que tu étais un cuisinier..., » avant de lui faire des bisous.

Arzel, bien qu'il avait très envie de se retourner et l'embrasser à pleine bouche, termina sa crêpe, et la posa sur le tas, avec celles qu'il avait déjà faites, et nettoya la cuisine.

Alphonse resta ainsi, comme un koala attaché à son arbre. Il bouillonnait de l'intérieur, mais ne voulait pas déranger son compagnon dans sa tâche.

Ainsi, après que le breton eut fini, le franco-philippin put enfin faire sa demande :

« Mor' ? Viens habiter avec moi. »

La demande tenait plus d'un ordre qu'autre chose, mais le photographe n'en tint pas compte. Il lui répondit par l'affirmatif, et proposa quelque chose à l'oreille du joueur. Areola eut un sourire vraiment pas innocent, et emmena son amour dans leur chambre.

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Lost Memories  ~  𝒶.  𝒶𝓇𝑒𝑜𝓁𝒶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant