Tome 1: Une Aventure ambiguë

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BACHIR
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Je me retourne tristement pour rejoindre ma place et j'aperçois Tiguida assise comme par magie à la chaise voisine. Elle avait mise une jupe courte marron, un haut beige et des fermés marrons.

Moi- salut Tiguiss.

Elle- Salut Béch. Ah c'est ta place?

Moi- Oui mais tu peux la prendre si tu veux être proche de la fenêtre.

Elle- Non merci. Et puis khady m'a dit que t'as pas l'habitude de voyager et qu'il t'arrive de vomir. Donc c'est mieux que tu t'y assoies l'air frais te fera du bien.

Moi- ptn elle est pire qu'une seytane celle-là. Elle peut rien garder pour elle. Merci.

Elle- Mais non, c'est une amie et je lui ai pas laissé le choix.

Je m'installe, récite quelques sourates, met mes écouteurs et ferme les yeux. Le voyage sera très long et très dur car Dakar est à environ 700 kilomètres de Bakel et la route est désastreuse. On arrive à Tamba vers 23h, on s'arrête pour dîner.

Tiguida- Réveil toi le dormeur. C'est l'heure du dîner.

Moi- Mmh d'accord.

Vu que j'avais pas beaucoup d'argent j'ai pas voulu descendre donc je reste dans le bus. 10 min plu-tard Tiguida revient avec deux gros sachets. Elle me tend l'un avec un sourire et me dit

Elle- mange tout !! je veux rien entendre. Ta maman m'a demandait de veiller sur mon petit frère.

Moi- qui t'as dit que j'ai faim ? Et puis tu sais que je vomis et tu me donnes de la nourriture. Reprend ton sachet mais merci quand même.

Elle- s'il te plais ne me rend pas mal à l'aise. Je l'ai fait pour te rendre service en tant qu'amie. De plus c'est des fruits ça te fera pas de mal.

Moi- D'accord. Merci alors t'es trop chu

On mangea et le voyage repris. Tiguida et moi parlons pendant tout le reste du voyage de nos orientations, nos projets...

Nous arrivons à Dakar à 11 heures. Je descendis avec tiguida à Colobane. Elle prit un taxi pour se rendre chez son homonyme à Mermoz. Moi je rejoignis mes amis à point E. On avait décidé de louer une chambre. On est 7 dans la chambre, chacun devait donner 6000 pour le loyer qui est de 40.000 francs et la participation aux factures d'eau et d'électricité.

Le lendemain je vais à ma faculté pour m'inscrire. J'ai été orienté à la faculté des sciences juridiques et politiques. Je vais ensuite voir dans qu'elle groupe j'étais. Je fut étonné de voir que mon groupe était composé de 2870 étudiants et l'autre 2600 étudiants. Je pris mon emploi du temps et je visita rapidement la faculté puis je rentrais chez moi. À mon arrivé de la chambre les autres se disputaient. La chambre était en piteuse état et mes affaires étaient par terre. Aziz vient à ma rencontre

Aziz- Boy on nous a volé. Viens voir s'il te manque pas des choses.

Moi- comment, quand, qui ...

J'attends pas sa réponse je me dépêche d'aller voir ma valise car je venais de me rappeler que j'y avait gardé mon argent des 2 mois de loyer à venir et l'argent pour mes tickets de restaurant. Rien !! Tout a disparu. Tout d'un coup j'eus un sentiment bizarre, malgré les cris j'entendis plus rien, je voyais personne et même pas aziz qui m'avait rejoint. Il me parlait et comme je réagissais pas il me secoua et je revient à moi.

Aziz- Ils t'ont pris quelque chose?

Moi- Mon argent !!! Ils ont tout pris.

Il me regarde sans pour autant soutenir le mien comme s'il était gêné.
Aziz est un ami de longue date on se connait depuis près de 5 ans et il connaît bien ma situation familiale. Il sait que même si je le montre pas vraiment cette situation m'affecte énormément.

-Avec les autres on a décidé d'aller porter plainte. Allons y. Me lança Ahmed.

-Non je n'ai ni la tête si la force d'y aller. Lui dis je en me tournant vers la porte.

J'avais la sensation de suffoquer. Je sortis et marchais sans trop savoir où aller, et finalement je me rendis à la corniche car la nature m'a toujours apaisé. Dans ma tête des milliers de questions se bousculaient. Où trouver l'argent ? Comment faire pour manger ou pour me laver? Car il faut acheter l'eau. Et surtout comment le dire à mes parents? Au même moment mon téléphone sonna. Et merde! C'est mon père, que vais je lui dire ?

Moi- Salut mpaba, ça va ?

Maman- C'est ta maman. Je vais bien et toi ?

Moi- Ah maman. Je vais bien. Il y a un problème à la maison ?

Maman- Oui ne t'inquiète pas. Écoute je voulais te dire de bien surveiller ton argent t'as vu que j'ai dû vendre quelques uns de mes bijoux pour l'avoir.
T'as pas de problèmes j'espère?

Moi- Non ça va.
C'est vraiment contraire à mes principes de mentir surtout à mes parents mais je veux pas lui faire de la peine.
Je dois y aller, lui dis je, salut tout le monde.