Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 1: Nuits éternelles (1)

Par où commencer? Par ces nuits éternelles?

Assis sur mon lit, je regarde la lune avec un seule et même pensée derrière la tête. À commencer par le début, autant commencer par mon cœur, mon cœur brisé. Il était déjà si fragile... Il se cassait quand chacune de mes faiblesses apparaissaient. Je sens que mon cœur ne tient qu'à un fil désormais.

Quel ironie! Ma mère voulait un homme si fort, si résistant. Si elle me voyait, étendu sur ce lit presque connu. Elle aurait honte de moi... Non! Ma mère n'a jamais eu honte de moi, elle m'a toujours encouragé et félicité même si j'échouais. Peut être qu'elle me félicite du ciel étoilé qui se présente à moi.

La nuit est très calme, en fait au manoir, il fait toujours calme. Seulement, d'accoutumée j'entends un fond de musique. Elle vient du dernier étage, elle est mélodieuse et triste. Mais je l'aime bien. Elle me fait penser au sentiment que je ressens en ce moment. Je suis tellement seul, tellement malheureux. Mes envies me troublent de mon âme déchirée.

Mais cette musique n'est pas présente cette nuit. Je sens un creux dans ma poitrine, comme si cette musique était un réconfort depuis que je suis arrivé ici. Elle me manque.

Il faut que je dorme, je le sais mais je ne me sens pas fatigué.

Le silence dans ce manoir me fait presque assez peur. Je me lève du lit et met mes cheveux en arrière.

Je remonte mon foulard sur mon cou. Les habitants de la maison ne ressentent ni le chaud ni le froid j'ai l'impression. Les radiateurs sont toujours éteint et sur ma demande, celui de ma salle de bain et de ma chambre ont été allumé. C'est étrange, il fait presque glacé et je suis le seul gêné par la température.

Je marche dans la chambre jusqu'à ma fenêtre que je fermai. C'était la pleine lune, dans les romans où dans les films, c'est le moment où les choses incroyables se passent. Pourquoi est-ce qu'elles ne m'arrivent pas?

Je recouvre la fenêtre des rideaux sombres et me dirige vers la porte menant vers le couloir. Je la fermai, laissant l'écho dans tout le couloir sombre, me glaçant le sang. Dieux que ce manoir me fait peur.