Chapitre 42 : Aucun retour en arrière possible

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Silence, messe basse et secrets. Voilà comment on pouvait décrire les relations dans le groupe d'amis qui se dégradait de jour en jour. Carla n'arrêtait pas de demander à Mélodie ce qu'elle trouvait à Jonathan, elle n'avait toujours pas digéré la nouvelle d'ailleurs... Mélodie, l'assistante de Jonathan ? Rien que l'imaginer la rendait malade ! Elles qui avait était amis pendant de nombreuses années...Elle préfère choisir un homme qu'elle ne connait depuis pas si longtemps que ça et qui la blesser en plus ! Mais Mélodie avait fait son choix et en remettant ce sujet sur la table presque tous les jours, Carla ne fessait qu'envenimer la situation. Kévin, lui, passait presque tous son temps dehors, en ville. Les deux filles ne savaient pas vraiment ce qu'il fessait, mais c'était le cadet de leurs soucis. Elles en étant arrivé à la conclusion qu'il préférait partir plutôt que de risquer d'être impliqué dans leurs disputes quotidienne stupide.

Du côté de Florentin, Mathieu et Laurine la situation n'était pas mieux. Après la révélation de la fille du groupe, Mathieu ne lui parlait presque plus. Laurine refusait de lui parler également, elle ne trouvait rien à se reprocher et trouvait sa décision normale. Elle pouvait comprendre que son ami était attaché au traitre, mais il devait tourner la page et l'oublier. Et ainsi Laurine continuait à ignorer son ami en espérant qu'il soit assez mature pour faire le premier pas et s'excuser d'avoir était aussi froid ces derniers jours. Elle attendait un jour qui n'arriva jamais. De son côté, Florentin fessait son mieux pour essayer d'arranger les choses entre ses amis. Il pouvait à peine penser à lui-même, et lui aussi avait un choix important à faire. La dernière fois que Florentin et les autres s'étaient rendu chez l'armée R.F. pour aller voir Rollan, ce dernier lui avait laissé un mot qu'il avait subtilement glisser dans la poche de Florentin au moment où ils devaient se quitter. Et il donna le même à Mathieu. Un soir, alors que la maison était plongée dans le silence de la nuit, Mathieu, qui n'était pas décidé à dormir, se leva de son lit et s'approcha de la fenêtre. Accoudé au rebord, il sortit un bout de feuille froissé de sa poche. Il le déplia et relit la note pour la 20ème fois dans sa tête.

« Si tu lis ceci, c'est que le Q.G. de l'armée c'est fait repérer par Imperium Psy et que la fin de cette guerre approche à grand pas. Je vais la faire court : Veut tu rejoindre mes rangs ? Tu sais comme moi que tu n'as rien à faire chez Imperium Psy et ça serais tellement mieux si on travaillerait à nouveau ensemble. Quoiqu'il en soit le mercredi 5 février je t'attendrais au vieux cimetière de la ville de 23h30 jusqu'à minuit. Si tu ne viens pas, je te laisserais tranquille et si tu viens, tu seras la bienvenue.

-Rollan »

Mathieu connaissait bien Rollan, il savait que ce n'était pas des paroles en l'air et qu'il serait là ce soir. Mais il reste encore une question : quel choix aillait-il prendre ? Quelques jours plutôt, Mathieu aurait encore hésité sur la question mais lorsque Laurine avait décidé de rejoindre les rangs de l'armée, ça lui avait donné le choc dont il avait besoin. Il allait partir ce soir. Il regarda l'heure sur son téléphone, 22h50. Le jeune brun se retourna, sur son lit était déjà posé un sac avec un minimum d'affaire dedans. Il était un peu dégouté de ne pas prendre son violon avec, mais il ne pensait pas avoir besoin de ce genre d'objet. Une personne toqua à la porte de sa chambre, interrompant ces profondes pensées.

Florentin : Alors c'est décidé ? Tu pars ? Demanda Florentin en entrant dans la chambre avec un visage triste.

Mathieu : Oui. Et toi ?

Florentin : Je reste chez Imperium Psy. J-je ne peut pas laisser Laurine, surtout en ce moment.

Mathieu : Je comprends.

Mathieu attrapa ça vieille paire de basket et les enfila. En se retournant vers la porte, il attrapa son sac et se dirigea vers la sortie de la maison tout en évitant de faire un maximum de bruit. Bien que ça soit assez lâche, il préférait partir sans que Laurine ne le voie.

Florentin : Hey, lança Florentin avec une certaine hésitation dans la voix, prend soin de toi et salut Roro pour moi.

Mathieu : ...Oui, merci et je le ferais. Au revoir. Répond-il sans même se retourner, surement avait-il trop peur de voir le visage de son ami au bord des larmes.

Il rajuste les lanières de son sac sur ces épaules et part dans les ruelles désertes éclairé par les lampadaires.

Le lendemain, Laurine et Florentin était réuni autour de la table en mangeant le petit-déjeuner.

Laurine : Il devrait arrêter de me faire la tronche...

Florentin : De quoi ? Qui ? Demanda Florentin soudainement réveillé par la phrase de Laurine.

Laurine : Mathieu, qui d'autre ? Ce matin il ne m'a même pas répondu quand j'ai toquée à sa porte.

Florentin ne savait pas quoi répondre, il ne voulait pas qu'elle sache que son meilleur ami était parti pour rejoindre la personne qu'elle aillait combattre. Le silence s'installa. Laurine leva la tête de sa tartine beurrée et fixa son petit ami.

Laurine : Pourquoi ce silence ?

Florentin détournait le visage.

Laurine : Qu'est-ce que tu me cache ? Demanda-t-elle avec un air grave.

Sachant qu'il ne pourrait pas garder l'information secrète longtemps, il prit son courage a deux mains et avoua la vérité.

Florentin : En fait...I-il est parti...

Laurine : Quoi ?

Florentin : Il est parti rejoindre l'armée R.F. la nuit dernière.

Il regarda brièvement Laurine pour essayer de décrypter ses pensées, il s'attendait à ce qu'elle s'énerve et qu'elle cri ou au moins qu'elle pleure un peu. Mais elle restait impassible et fixait sa tasse remplie de café. Elle avala une gorgé.

Laurine : Je m'en doutais, il aime trop Rollan pour rester son ennemi.

Florentin : Tu le prends un peu mieux que ce que je pensais...

Laurine : Et toi aussi tu comptes partir ? Je ne serais même plus étonné si toi aussi tu partais.

Florentin : Tu sais très bien que je vais rester avec toi ! Comme toi, il y a quelques jours, j'ai fait une demande à Jonathan pour intégrer le front. J'espère qu'ils ont des places de libre pour des scientifiques.

Laurine restait silence pendant quelques secondes puis elle leva la tête. Florentin remarqua ces yeux rouges et les quelques larmes au coin de ces yeux.

Laurine : Promet moi que tu ne partiras pas. S'il te plait...

Florentin se leva de sa chaise et prit Laurine dans ces bras.

Florentin : Je ne vais pas te laisser, promit. Répondit-il avec beaucoup de sincérité dans sa voix.

Quelques jours plus tard, Laurine et Florentin se rendirent tous les deux à Imperium Psy pour passer des tests afin de déterminer s'ils sont aptes à rejoindre les catégories qu'ils voulaient rejoindre. Et s'ils réussissaient, ils devraient suivre un entrainement pendant un an. Ils n'étaient pas les seuls à être présent. Carla et Kévin y était également. Même en essayant, Laurine ne pu jamais savoir comment Carla avait finalement décidé de changer d'avis. Kévin disait qu'il voulait juste rester avec ces amis. Laurine trouvait sa assez stupide, c'était du Kévin tous craché.

Le vent soufflait à contre sens pendant que le groupe s'avançait vers le bâtiment principal d'Imperium Psy. Un vent de changement, impossible à éviter. Ils le savaient tous, peu importe ce qu'ils arriveraient dans leurs destins, le retour en arrière était désormais impossible.




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