Source, un si jolie miroir

Un achat impulsif

Christel Beljour est belle, elle le sait et elle en joue. Je le sais pour la bonne raison que Christel, c'est moi. Comment vous expliquez ça? Je sait, je vais vous raconter cette histoire.

Christel aime la danse et elle a du talent. Depuis qu'elle a 5 ans, elle prend des cours de danse classique avec sa tante, une ancienne coryphée de l'opéra de cette grande ville. Vu le talent de l'enfant, elle fut rapidement repérer et intégra l'internat de l'académie de danse de sa ville. De petit rat, elle gravie les échelons pour finir au file des années, quadrille. Mais une sombre histoire que l'on peut qualifier de scabreuse, coupa son élan vers la notoriété et elle dus quitter l'académie de danse. À 17 ans, Christel devenue une belle jeune femme, grande et fine, avec ce port magnifiquement altier qu'on les danseuses classiques, a réussie à intégrer une petite troupe de danse semi-professionnelle, ou elle fit, par son indéniable talent, pérenniser la troupe. Christel a aujourd'hui 19 ans et est toujours aussi consciente de sa beauté et de son talent, peut-être un peu trop. Elle est toujours dans cette petite troupe de danse et vis avec le chorégraphe. Elle ne l'a jamais considérée pour l'amour de sa vie, mais elle y trouve son intérêt.

Ce jour là, La jeune femme arrive dans une jolie petite ville de province pour une série de représentation. Après s'être installée dans un petit hôtel, Chrystel décide de flâner dans les rues de cette petite ville. Elle marche trouvant ça et là, chaussures, bijou et maquillage qu'elle s'offre. C'est pas grave, c'est l'argent de son mec, se dit-elle, il a les moyens, c'est le chorégraphe. Elle continue ses amplettes, quand en passant près d'un magasin de brocante, elle voit dans la vitrine un miroir à main. Elle le trouve magnifique et quand elle croise son propre reflet, elle se trouve encore plus belle que d'habitude. Elle veut se miroir à main. C'est une envie irrépressible, elle le veut, c'est tout. Elle le regarde de plus près. Finement ouvragé de symboles et de figures hellénistiques, c'est une œuvre d'art. Elle entre dans le magasin. La vendeuse s'approche d'elle et dans un sourire commercial, elle se met à parler à Christel:

     -Bonjour, mademoiselle!

     -Bonjour, madame! Lui répond Christel.

     -Il est à combien le jolie miroir à main?

     -Trois cent quarante Euro, mademoiselle!

Elle se dit qu'elle pourrait utiliser la carte de son compagnon. Mais, elle ne sait pas pourquoi, elle n'a pas envie qu'il soit au courant de cet achat.

     -Dommage, mais le prix est trop haut pour moi!

     -C'est un dépôt-vente d'une amie, je pense qu'elle serait d'accord pour le négocier. Je vais la contacter tout de suite!

Et un quart d'heure plus tard, la porte du magasin s'ouvre et laisse passer une vieille dame au visage buriné par les années. Elle s'approche de Christel, la dévisage avec insistance, semble l'inspecter de la tête au pied puis l'approchant, elle lui fait un sourire.

      -C'est vous la jeune femme qui voulais mon miroir!

     -Oui, je voudrais l'acheter, mais il me manque quarante Euro.

     -Vous allez voir, mon petit trésor m'a tant offert, je vais être triste de m'en séparer! Il s'appelle Source.

     -Oui, mais je veux juste vous l'acheter!

Toujours dans son monologue, la vieille dame continue son laïus sans se soucier de Christel.

     -Il faut que je lui parle, c'est que source est vraiment susceptible!

Christel pense qu'elle a à faire à un folle et commence à perdre patience.

     -Vous voulez le vendre ou pas?

     -Oui, jeune fille, il est a vous! Je lui dit aurevoir et après, voyez mon amie pour les sous, vous avez mon aval.

La vendeuse s'approches.

     -C'est bon, Agnès!

     -Oui, tu peux lui faire une ristourne de 40 Euro, Marie!

La vieille dame prend le miroir et s'en va un peux plus loin. Christel voit bien que la vielle femme semble en grande discussion avec son miroir, elle croit même l'entendre dire :"C'est bon, si elle te plaît!". Puis la veille dame revient et donne le miroir à la vendeuse. Puis elle regarde Christel.

     -Vous savez jeune fille, quand j'étais jeune fille, j'étais comme vous!

Christel regarde cette vieillarde sénile avec dédain, elle a envie de lui dire que Dieu l'en préserve, mais ce retient. Quelques minutes plus tard, Christel sort du magasin avec un sac supplémentaire contenant sa nouvelle acquisition. Elle ne comptait pas s'acheter ce miroir, mais elle est néanmoins contente de son achat.