Ma musique aux oreilles, et mes doigts pianotant sur mon écran de téléphone.
Deux semaines de pure douceur, deux semaines dans les bras d'un garçon, à dormir avec, à profiter de la vie et surtout deux semaines que je peux vivre. Deux semaines que ma mère est au courant de mon ancien démon, la mutilation, deux semaines qu'elle sait que sa fille n'est plus si innocente.
Il y a une journée en particulier que je ne pourrais jamais oublier, journée plage avec lui, le voir revenir de l'eau, un mélange de plaisir et de fierté de l'avoir rencontrer, puis un film dans son lit, et le soir balade en ville avec un arrêt dans un bar avec une bière et puis balade jusqu'à un deuxième bar où nous avons pu commander tequila et whisky, après cela j'avais du mal à marcher très droit, mais ma destination était claire comme de l'eau de roche, la plage, qui était à peine à quelques mètres. La sensation de mes pieds s'enfoncer dans le sable frais du soir, nos éclats de rire et mon envie d'aller dans l'eau mais l'oublie que j'avais un téléphone à protéger. Nous titubions, moi dans ses bras pour ne pas tomber et pour sentir la chaleur de son corps, nous marchions jusqu'à arriver chez lui, posé dans son jardin, cigarette coincé entre mes lèvres, la musique qui nous parvenait de loin me fît danser et elle lui donna une excuse de rire aux éclats, à ce moment il n'y avait plus que lui et moi contre le monde, je ne voyais que ca, rien de plus et rien de moins. Et malgré mon taux d'alcool je me souvenais que le lendemain j'embauchais à 8h30, mais cette transe, était un besoin vitale, l'alcool nous avait construit une bulle qui nous protégeait du monde extérieur. Ma main dans la sienne, j'étais prête à tout affronter, à tout lui donner...et je lui ai donné plus que ce que je pensais pouvoir donner un jour. Et aujourd'hui je me rend compte, oui enfin je me rend compte que j'ai perdu tellement d'années à rester dans mon coin en pleurant, la vie ne fait pas de cadeau mais on ne dois pas lui donner le pouvoir de nous détruire et simplement profiter de chaque jours comme il vient, oui il va arriver de pleurer mais moi j'ai enfin décidé de pouvoir sourire et de vivre.
Il m'en a fallu du temps, je ne dis pas que je n'ai plus de cicatrice, que je ne suis plus brisé intérieurement mais juste que maintenant je vais arrêter de trop réfléchir au futur et je vais pensé au présent et à ce qu'il m'apporte et ce qu'il m'offre. Je veux simplement pouvoir être celle que je suis réellement, une fille qui avait toujours le sourire, une fille qui était toujours à la recherche d'un moyen pour faire sourire ceux qu'elle aime. Et pour être celle que je suis vraiment des changements ont déjà été opéré ( cheveux courts,couleurs de cheveux, piercings, tenue vestimentaire) et d'autre sont à venir ( sûrement changement de prénom, tatouages, et bien d'autres piercings).
Je n'en veux pas à ceux qui m'ont fait pleurer, je les remercie car ils m'ont fait avancé, ce n'était que des expériences qui ont échoué, mais nous avont tous besoin de faire des expériences pour pouvoir avancer, voilà comment je vois les choses aujourd'hui et peut-être que demain sera différent... mais comment pouvons nous le savoir ?
VOUS LISEZ
Moi, rien que moi
Ficção AdolescenteDes passages de ma triste vie, de expériences raté, et bien d'autres moments de ma vie qui m'ont seulement donné des cicatrices sur le corps et un cœur brisé