Corinne, rouge de colère, se tient désormais là, sur le seuil de la porte, à nous fusiller du regard, chacune notre tour sans que nous ne sachions quoi faire.
Déstabilisées et effrayées par le silence lourd et pesant de Corinne, Téa et moi sortons notre plus beau sourire. Espérant ainsi attendrir celle qui pouvait encore d'un seul coup de téléphone mettre fin à cette soirée qui ne venait pourtant qu'à peine de débuter.
Corinne se contente pourtant de serrer les dents et les poings, de soupirer un grand coup, de fermer les yeux, et de finalement: sourire. Sourire à cette situation. Sourire à nos comportements enfantins. Sourire à ce bazard qu'a engendré un simple petit rictus de ma part. Sourire tout simplement à son quotidien. Sourire à sa vie.
-Les filles... Murmure-t-elle comme exaspérée par nos personnes, ce que je peux tout à fait concevoir. Ça ne doit pas être facile tous les jours de devoir nous supporter ne serais ce que séparément. Alors, j'imagine, qu'ensemble, Téa et moi, sans surveillance... Nous ne pouvons qu'accumuler les dégâts tel des tornades ! Ensembles, réunies dans une même pièce, nous ne pouvons qu'engendrer une tempête, un tsunami des plus ravageur. Ce que nous sommes incontestablement d'ailleurs ! Après tout ne sommes nous pas des adolescentes ?
-Je...je suis partie dix minutes... Je vous ai laissé seules rien que dix petites minutes... Murmure Corinne tout en rouvrant brusquement les yeux, embrassant du regard les nombreux dégâts que nous avons pu causer. Bon est bien après ça vous pouvez être certaine que vous n'avalerez rien avant d'avoir rangé tout ça ! Enfin les filles, je ne peux pas vous laisser sans surveillance plus de dix minutes !!! Dix malheureuse minutes !! S'écrit Corinne déconcertée par nos comportements irresponsable et parfaitement immature.
- Désolé... Soufflons nous en chœur tandis que nous baissons toutes deux la tête pour masquer nos sourires insolents.
-Je me disais aussi que vous aviez été anormalement sage aujourd'hui...Murmure Corinne à notre attention. C'est vrai que la maison était impeccable et que jusqu'ici nous adoptions un comportement exemplaire, enfin ça c'est ce que l'on pourrait penser.. Si seulement elle savait... Si seulement elle avait vu dans quel bras j'ai poussé sa fille...
Cette pensée élargit encore un peu plus le sourire déjà assez présent qui trône sur mes lèvres.
- Bon je vous laisse ranger, je reviendrai vérifier tout ça plus tard ! Je veux que tout soit impeccable les filles, hein ! Déclare Corinne avant de disparaitre aux arrière de la porte qu'elle referme soyeusement derrière elle.
Téa et moi nous regardons un instant avant de lâcher un petit rire tandis que nous nous relevons.
-Tu vois c'est ta faute si on est pas allé manger !! M'hurle ma meilleure amie avant de lancer à ma poursuite un coussin que j'arrive à esquiver sans grand effort. J'observe celui ci atterrir sur le sol avant de dévier mon regard sur Téa qui commence à débarrasser le sol de tout le bazard dont elle l'a submergé.
- Ah parce que c'est censée être MA faute maintenant ? Je cris tout en empoignant fortement le coussin que m'a lancé celle ci.
-Bah, oui pardi ! Réplique Téa d'un air enjoué. Et alors que je m'apprête à riposter elle reprend: bon bon si tu veux c'est de ma faute !! Mais ferme la et active, j'ai faim moi!!!
Je lâche un rire et enchaîne les piles d'oreillers, draps, couvertures etc. Je dépose par la suite -assez maladroitement- les oreillers sur le lit de Tess et plie les draps et couvertures avant de les déposer à leur tour sur le lit de mon amie.
Celle ci repose les coques à leurs places, replace les coussins qu'elle dépoussière d'un simple geste de la main et finis par préparer le lis qui m'acceuiellera pour la nuit. Pour finir elle attrape quelques draps et couvertures qu'elle range dans son armoire pour n'en laisser que quelques uns qui nous servirons pour la nuit.
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La voix dans ma tête.
General FictionLorsque tout va bien et que tout est trop calme, ne craignez-vous pas qu'un danger rôde ? Lorsque toute votre vie frôle la perfection d'une manière si excessive qu'elle en deviendrait presque effrayante, ne craignerez-vous pas le pire? En dépit d'un...