Chapitre 3

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Je me mets alors à courir vers la maison mais Il me rattrape vite, je n'ai même pas le temps de pousser un cri que, dans ma chute, je me cogne à quelque chose de dur et m'évanouis.

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Le réveil est dur.

Le sol est froid.

Mes yeux s'ouvrent mal.

Où alors, il fait juste très sombre.

Je ne sais pas.

Je me force à bouger.

A ouvrir les yeux.

J'essaie de m'asseoir.

J'ouvre les yeux correctement.

Je regarde autour de moi.

Une salle vide.

Sombre.

Sale.

Comme une parking souterrain.

Avec une faible lumière par un trou dans le mur.

Une puanteur digne du métro.

Il y a des taches rouges marronnées.

Comme du sang séché.

Soudain, j'entends un bruit de chaine. Je sens du froid sur ma cheville droite.

Je suis attachée, par une chaîne, comme si j'étais un chien, un prisonnier d'un autre temps.

Qui suis-je ? Est la première question qui me vient en tête. Je regarde mes bras, mes jambes. Je repère des grains de beauté aux endroits habituels, je reconnais mes membres. Je suis bien moi. Mais suis-je entrain de rêver ? Je ne comprends rien. Pourquoi m'avoir kidnappée, enfermée comme si j'étais un monstre.

Je me rends compte que j'ai toujours mon pyjama. Un short beaucoup trop court et un débardeur trop échancré.

A noter : NE PLUS METTRE DE PYJAMA TROP COURT.

Suis-je la seule à penser à ce genre de chose maintenant ? Putain mais quelle conne.

Je vois au fond de la pièce, vers la grande porte en fer rouillé, une assiette et une bouteille. Je m'approche doucement par crainte de quoi ? Je ne sais pas. Mais ayant perdu mes repères, j'avoue ne pas savoir comment agir.

Du blanc de poulet, du riz et de l'eau.

Je ne sais pas qui était derrière cette porte mais ils n'avaient pas l'air de vouloir me faire mourir de faim. Mais que me veulent-ils ?

Je mange comme je peux avec mes mains et bois presque toute la bouteille d'un coup, en me disant, après coup, que c'était une mauvaise idée. Je vais m'asseoir au milieu de la pièce. La ou est la source de ma chaine.

Puis je reste la.

Seule.

Assise.

Pendant longtemps.

En pensant à tout et rien en même temps.

J'ai peur de devenir folle.

Folle de solitude.

Qu'est ce qui pourrait lutter contre ça ?

LE DESSIN !

Evidemment !

Je regarde autour de moi pour trouver quelque chose qui m'aiderait à dessiner. Je ne vois que l'assiette, la bouteille et le reste de riz que je n'ai pas pu manger.

Draw Your DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant