Chapitre 2

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-Jeanne, lâche Laurent dans un soupire, il faut que j'aille travaillé. Mickaël est chez mon père. Ne t'en fait pas. Il le ramènera.

-C'est plutôt toi qui devrait t'en faire. C'est pas moi qui ai un père meurtrier, souffle-t-elle dans une fumée depuis la porte fenêtre du salon.

-Mon père est schizophrène et soigné ! Il va mieux depuis des années !

-Toi aussi tu es schizophrène et soigné. Pourtant il t'arrive de flanché par moment, lui rappelle sa femme d'une voix des plus insensibles.

*

-Je sais pas vraiment ce qu'ils ont, commence le blond en s'essuyant les cheveux.

Il s'assoit près de son grand-père. Celui-ci éteins la télé pour s'emparé de la serviette et frotté les cheveux de son petit fils.

-Maman est jalouse. Si jalouse que papa pète les plombs et devient fou. Jusqu'à m'hurler dessus sans raison. Alors je m'en vais. Car il me l'ordonne. De peur de me faire du mal.

-Pourquoi elle est jalouse ?

-J'en sais rien moi.

Il soupire et regarde un instant ce jeune souffrir en silence.

-Allez viens. Tu vas rentré à la maison et allé au lycée cet après midi.

Il écoute ses conseils. Les seuls que Mickaël reçoit. Il suit son grand-père dans la voiture qui les conduit jusqu'à sa maison.

-Ton père il était comment ? Gentil ?

-Je ne l'ai pas connu, avoue Théodore, mais il paraissait que c'était un des bandits les plus recherchés de l'Italie. C'était un malfrat qui pillait les riches pour rassasié les pauvres.

-Un genre de Robin des bois ?

-Oui si on veut. Ma mère, Bianca Jify, est tombé rudement amoureuse de lui. De ce voyou libre. Ensemble, ils on finit par faire équipe. Elle prenait soin des sans-abris et des pauvres familles en détresses grâce au pillage que mon père rapportait. Elle veillait sur eux et il veillait sur tous.

-Ouah, soupire Mickaël admiratif de sa famille, j'ai des arrières grands-parents trop cool ! Ça claque ! Pourquoi tu n'es pas en Italie toi ?

-Je suis né dans une ruelle. Peu après ma naissance, mon père c'est fait assassiné alors qu'il parcourait les toits d'Italie. Ma mère m'a élevé seule. Mal vue par notre pays, on c'est réfugié en France. Je n'avais que deux ans.

-Mince alors... T'es un vrai Italien ! Si ça c'est pas trop génial ! C'est dommage que tu n'es pas l'accent.

-J'ai appris l'italien grâce à elle. Mais elle a compté sur moi pour que je lui apprenne le français. C'était une vrai battante ! Mon modèle !

-J'imagine. C'est un vrai exemple. Et ta femme alors ?

Ses mains se resserrent autour du volant. Il n'a vraiment pas envie d'en parlé et de l'effrayer. Mickaël a bien compris que c'était un sujet sensible, alors il se tait.

-Désolé.

Théodore préfère divaguer dans ses pensées. Soudainement nostalgique du temps où sa mère et sa femme vivait dans la complicité avec lui. Il se gare alors arrivé et détache sa ceinture.

-Descend. Je vais parlé à ta mère. Tâche d'être sage.

Il l'écoute comme à son habitude  et le suis jusqu'à chez lui. Théodore toque. Jeanne écrase sa cigarette dans le cendrier, lasse. Puis elle ouvre.

-Mickaël, soupire-t-elle, rentre vite au chaud, vous aussi Théodore. Je vais vous faire un café.

Elle les laisse passé.

-Allons dans ta chambre un instant, murmure-t-elle à son fils.

Il hoche la tête et s'y dirige. Elle s'assoit sur le lit de son fils. Celui-ci reste main dans les poches, appuyé contre le mur.

-Je suis désolée pour hier soir. Tu encore assisté à une dispute.

Il reste muet, décidé à montré son mécontentement.

-Je sais que c'est difficile pour toi. Pour nous tous d'ailleurs. J'ai attendu ton retour toute la nuit avec ton père.

-En vous réconciliant dans l'lit ? Laisse moi rire, crache-t-il. J'en ai rien à faire de tes excuses.

Il s'empare de son sac.

-Où tu vas ?

-Faire semblant d'étudier.

Il claque la porte d'entrée. Elle soupire, épuisée par sa propre jalousie et ses conséquences. Elle rejoint son beau-père dans la cuisine.

-Compliqué, n'est-ce pas, commence-il assis dos à elle, Jeanne, contrôle toi un peu. Qu'est-ce qu'il t'a fait mon fils pour que tu sois si possessive que ça ?

Elle lui sert le café puis s'appuie contre le plan de travail.

-J'ai failli le perdre dans un divorce qui n'a finalement pas eu lieu. J'ai peur de tout maintenant. 

Il pose la tasse et la dévisage de ses yeux vairons.

-Jeanne, commence-t-il d'une voix plus douce, tu es une femme à la quelle mon fils tien beaucoup. Il est très amoureux de toi. Il me l'a confié il n'y a pas longtemps encore. Tu dois lui refaire confiance.

Elle soupire.

-C'est moi qui l'ai trompé et c'est moi qui lui fait vivre l'enfer avec tous mes soupçons idiots. C'est lui qui devrait être jaloux. Pas moi. Théodore, j'suis perdue, murmure-t-elle, je fais vivre n'importe quoi à ma famille.

-J'étais jaloux aussi. Voir pire que toi. C'est même sûr. Ça à valut le meurtre de ma femme. Ma possessivité était si grande que je ne contrôlait plus rien. Et surtout pas mes démons. Maintenant j'en paye le prix. Et il sera de même pour toi si tu ne fais rien dès maintenant. Mickaël commence à devenir un adolescent agité. Il perd un peu le contrôle de lui même. Fixez lui des limites avant qu'il ne soit trop tard.

-Oui, vous avez raison. On a tendance à faire passé Mickaël après nous. Il est secondaire en ce moment.

Il boit une gorgée de son excitant.

-Jeanne, comment tu te sens réellement ?

Elle fut surprise.

-Bien. Juste un peu sur les nerfs.

-Juste un peu ?

Elle soupire.

-C'est bien ce que je pensais, souffle Théodore, pourquoi vous ne partez pas en vacances ?

-L'argent ne tombe pas du ciel. On a payé vos dettes pendant des années. On c'est privé de beaucoup à cause de vous, commence-t-elle amèrement, même de la vie de notre fille.

-Je t'interdit de m'accusé de la mort de ma petite fille, s'énerve l'ancien prisonnier en se levant, je vous ai donné une somme importante pour son traitement !  Je n'ai pas hésité une seule seconde ! L'argent ne soigne pas tout ! Et quand tu auras compris ça, je reviendrai te réconforter et te conseillé si il le faut ! En attendant essaye de joué ton rôle de femme correctement. Et de mère par la même occasion.

Il claque la porte.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant