Tome 2 | Chapitre 5

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Point de vue de Lana

Flo arrive en courant dans la chambre, il s'assoit à côté de moi sur le lit, je me sens toute fébrile et paniquée a l'idée d'écouter ce que va dire Oli. Je mets mon téléphone entre nous deux et je lance la story.

Oli: « Comme l'a dit Flo on a besoin de prendre du temps pour nous, de se ressourcer, et aussi de se remettre en question sur certaines choses. On revient en force. One love »

Je verrouille le téléphone et je le pose à côté de moi. Je ne sais quoi en penser. Oui il est en vie et ça me fait du bien de le savoir mais où est-il? Que fait-il?
C'est Flo qui rompt le silence en premier.

Flo: Au moins on sait qu'il est vivant et en bonne santé.

Il tourne sa tête vers la mienne et esquisse un sourire léger.

Moi: Oui c'est le plus important, mais il aurait pu nous contacter en même temps.
Flo: Je sais Lana mais tu sais Oli parfois il a besoin de se couper du monde, de s'isoler pour réfléchir, même si ça fait du mal aux autres.

Je ne sais pas si c'est la fatigue, le stress, les hormones de la grossesse mais je me rapproche de Flo et je pose ma tête sur son épaule. Je sens tout son corps qui se raidit au contact de ma peau sur la sienne. Au bout de quelques secondes il se décontracte et tapote timidement mon dos pour me réconforter. Je me retire.

Moi: Excuse moi, je crois que j'avais juste un peu besoin de réconfort, cette histoire m'épuise, mais je sais que c'est pareil pour toi.
Flo: T'en fais pas pour moi Lana, et je suis et serai toujours là pour toi. Tu fais partie de la famille.

Je lui souris.

Flo: Aller repose toi.

Il se lève et sort de la chambre. Je ne tarde pas à m'endormir, la fatigue prend vite le dessus sur moi.

Je me réveille difficilement, j'ai passé une mauvaise nuit et les premières nausées se font ressentir. Je suis épuisée, même si je ne fais rien. Quelqu'un frappe à ma porte, je suppose que c'est Flo.

Moi: Oui?

La porte s'entrebâille et Flo y glisse sa tête.

Flo: Bien dormi?
Moi: Bof bof..
Flo: Tu viens dans la cuisine? J'ai une surprise pour toi.

Il referme la porte. Je me lève du lit, je mets un gros gilet et je pars dans la cuisine. J'entends deux voix, celle de Flo et celle d'une autre femme, que je reconnaîtrai entre mille. Je presse le pas et je la prends dans mes bras.

Moi: Julia ça me fait tellement plaisir que tu sois là.
Julia: Je suis bien obligée de descendre venir te surveiller parce que quand je suis pas là tu te fais renverser par des voitures.
Moi: C'est Flo qui t'a prévenue?
Julia: Oui et il a eu raison, je te lâche plus.

Je lui fais un tendre sourire. Je tourne la tête vers la table et je vois un petit déjeuner de roi, des fruits, du thé, du café, des viennoiseries, du jus de fruit, j'ai l'impression d'être à l'hôtel. Leur geste me touche particulièrement, ils ne sont pas obligés de faire tout ça pour moi, je ne sais comment les remercier. La main de Julia sur mon épaule me chasse de mes pensées.

Julia: Ça va?
Moi: Oui oui ne t'inquiètes pas je pensais juste à un truc... Bon alors on l'attaque ce petit déjeuner ou non? Je meurs de faim.

J'ai à peine eu le temps de finir ma phrase que je croque à pleine dents dans mon pain au chocolat. Julia rigole en me voyant faire et fait de même.
Le petit déjeuner se passe bien, on parle de tout et de n'importe quoi, tout est comme avant hormis que je sois enceinte, que nous soyons à Toulouse et que Julia n'arrête pas d'envoyer des textos à je ne sais qui, je vais bientôt mener ma petite enquête là dessus.
Une fois notre petit déjeuner fini et la cuisine rangée, nous rejoignons la chambre pour que je puisse me préparer, Julia s'assoit au bord du lit, et je crois que c'est le moment pour moi de vider ce que j'ai sur le coeur, les choses que je ne peux pas dire à Flo, les faiblesses que je ne veux pas lui avouer et aussi pour le préserver. Je me lance directement, sans faire de détours.

Moi: Même si je suis apeurée de ce qui peut lui arriver, et même si je serai la première à me jeter dans ses bras, j'en veux terriblement à Oli. Il n'avait pas le droit de m'abandonner dans un moment pareil, où les jours sont comptés, où la vie d'un être est en jeu, où une partie de notre vie est en jeu. Je sais que c'est un énorme choc, je le sais, mais il n'avait pas à réagir aussi excessivement.
Julia: Il ne t'abandonne pas et il en avait sûrement besoin.

Je me retourne brutalement vers Julia.

Moi: Tu prends sa défense?
Julia: Je prends la défense de personne, je dis juste que peut-être qu'il avait ses raisons.
Moi: Mais Julia tu ne peux pas dire ça, je ..

Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase que son téléphone sonne.

Julia: Désolé je dois répondre.

Elle se lève brutalement et part dans le couloir, mais qu'est ce qui lui prend?

A Bout De SouffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant