L'enfer serait plus tendre

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Les gardes m'ont conduit jusqu'à ma cellule, le mec était grand, cheveux court et un tatouage illuminati dans la nuque, il m'a dit :

"Écoute moi bien le nouveau ! Le lit de droite c'est le mien et si ça te pose problème je m'en bats les couilles. Ah et autre chose, ne me parle pas et ne me regarde pas ou tu risquerais de le regretté, fais juste un petit signe de tête si t'as compris."

J'ai fais un signe de tête et il m'a fait un clin d'œil, je ne voulais pas avoir de problèmes car pour le moment j'étais seul. L'heure du sport avait sonné alors je me suis dis qu'il fallait que je prenne un maximum de muscle pour gagner du respect, je suis allé sur un banc de musculation et j'ai repoussé toutes mes limites pour prendre rapidement en musculature, à l'heure du repas du soir on a eu le droit à une tambouille immonde semblable à du vomit avec une odeur de pieds, même un chien mange mieux que ça ! J'ai voulu me poser sur une table mais personne ne voulait accueillir un nouveau à sa table, j'ai alors mangé debout et seul cette bouffe dégueulasse. Nous sommes remonté en cellule, je me suis allongé sur mon lit comme il n'y avait que ça a faire puisque mon compagnon de cellule ne voulait pas discuter, j'essayais de dormir mais n'étant pas tranquille je n'y arrivais pas, puis le mec avec moi dans la cellule m'a dit :

"Ne t'inquiète pas, tu peux dormir tranquillement je ne me tape pas de mec, je ne suis pas comme certain ici. J'espère avoir réussi à te détendre un peu."

Pour une raison que j'ignorais, je savais que je pouvais lui faire confiance, une lueur dans ses yeux montrait qu'il n'était pas un monstre. Le lendemain au réveil, il m'a dit :

"Écoute mec ! J'ai pas été cool avec toi, j'ai vu hier que tu faisais tout ce que l'on te disait, alors aujourd'hui au p'tit dèj' tu vas manger à ma table. Mais crois pas pour autant qu'on est potes !"

Nous n'étions peut-être pas des amis, mais je n'étais plus seul. Nous sommes descendu pour prendre le petit déjeuner et je me suis assis à la table de mon compagnon de cellule plus muet qu'une tombe, je n'osais pas parlé pensant que c'était un test, après tout en prison on ne sait jamais.

Déscente aux enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant