"Mais arrête ces conneries putain, fais le pour moi au moins...
-Non, désolée, j'arrêterais plus rien pour personne. J'ai déjà essayée dans l'passé, ça a jamais réussi. Parce que arrêter pour quelqu'un, c'est arrêter quand il est là, mais dès que la personne part, c'est même pas reprendre, ce qu'on fait, c'est abuser; reprendre de manière bien pire. J'ai arrêter de me mutiler pour ma meilleure amie, résultat, quand elle est partie, mes bras n'ont jamais autant saigné de ma vie. J'ai arrêter de fumer pour mon ex, j'ai repris à deux paquets par jour quand il est partit. Et pour finir, j'ai réduis les drogues quand il était dans ma vie, mais dès qu'il m'a quitté y'avait plus une seconde où j'étais sobre dans la journée. Et chaque fois j'ai dû récupérer les morceaux toute seule, j'ai dû mettre tout mon être sur le boulot afin d'éviter de crever de conneries et de tristesse. Alors non, j'arrêterais rien pour toi, j'suis désolée.
-Mais je comprends pas pourquoi t'as besoin de ça putain! T'as tout pour toi, t'es belle, t'es putain d'intelligente, t'as un copain fou amoureux de toi qui ferait tout pour te rendre heureuse, t'as une famille qui est prête à traverser le monde juste pour que tu te sentes mieux, des amis en or, t'as tout! Pourquoi t'as besoin de ça pour te sentir heureuse?!
-Tu ne peux pas comprendre. Tu sais pas ce que c'est d'être aussi bien entourée, d'avoir tout ce qu'il te faut dans la vie, d'avoir ce poids sur tes épaules qui te dit qu'il faut que tu fasses de ton mieux car c'est ce que que tout le monde attend de toi, et de quand même te lever le matin avec le dégoût de la vie, cette amertume quotidienne et surtout cet ennui immense que rien ne peut enlever. C'est pas l'envie qui fait d'un drogué un drogué, c'est le besoin de s'échapper de la réalité. Parce que je peux pas vivre comme ça, putain. Je peux pas. Et j'suis désolée, j'ai jamais demandée à avoir cette intelligence différente, cette intelligence qui me force à haïr ma vie. J'ai jamais demandée ça."
Il réfléchit pendant de nombreuses minutes, avant d'ajouter, la voix fracturée par la tristesse.
"Ecoute, c'est pas compliqué, c'est la drogue ou moi."
Et elle le regarda, les yeux brisés, les larmes se mettant seule à dérouler sur ses jolies joues rosées. Et elle prit plusieurs minutes avant d'ajouter.
"Je suis désolée".
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Et après tout elle avait bien raison. Elle n'avait pas à faire de choix. Il n'avait pas le droit de lui demander de choisir. Surtout s'il ne pouvait pas comprendre.
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Extrait d'histoire (FR)
Historia CortaCes histoires n'ont pas vraiment de lien entre elles. Ces histoires n'ont souvent ni début, ni fin. Ces histoires sont juste des histoires que j'ai écris il y a longtemps. Ces histoire parlent souvent de choses tristes, comme la dépression, les coeu...