La bande.
Celle qui serpentait entre mon jardin et le tien. Celle où on avait l'habitude de jouer.Je venais de déménager, et, on peut dire que j'étais très angoissé. C'est normal, je pense, que les enfants qui déménagent soient stressés, inquiets ou même à la limite de l'angoisse à propos de la nouvelle école où ils iront, des nouvelles personnes qu'ils rencontreront et surtout des nouveaux amis qu'ils se feront. Ou tout du moins essayeront de se faire. Et c'est là qu'était le problème. Ne pas me faire d'amis, ça, je savais que ça serait le cas. Et du haut de mes douze ans, ça ne me dérangeait pas plus que ça. Ou tout du moins, j'essayais de m'en convaincre car après tout, qu'était-ce une année de plus plongé dans la solitude et la noirceur de mes pensée lorsque l'on avait déjà vécu toute sa scolarité comme tel. J'y étais habitué. Ce qui était beaucoup plus embêtant, c'est que là, en plein milieu d'année, un nouvel élève, ça n'est jamais inaperçu. Je voulais faire comme à chaque nouvelle rentrée; m'effacer aux yeux des autres enfants et rester seul dans mon coin, là où personne ne pourra m'embêter ou pire, me blesser. J'avais peur des autres. J'avais peur du contact. J'avais peur d'être blessé. D'avoir mal. Assez triste comme mentalité pour un enfant de douze ans non ? Je n'ai pourtant pas choisi. Les angoisses, ça ne se contrôle pas après tout. Mais...je crois que l'univers voulait m'aider un peu, me faire voir le côté plus doux et joli du monde et me faire sortir de cet enfer dans lequel moi même je m'enfonçais, petit à petit, doucement mais sûrement. C'est pourquoi je me suis retrouvé dans ta classe, me suis vu être ton voisin de table, mais aussi, et ça, je ne sais toujours pas par quel miracle, ton voisin tout court. Mes parents avaient décidé de venir vivre dans le même quartier que le vôtre, « c'est tranquille », d'après ce qu'on en dit. Mais bref, ma maison était juste à côté de la mienne, et pourtant y'en avait cinq autres à vendre dans les environs et elles avaient l'air beaucoup mieux que celle là. Sans aucune offenses. Nos parents sont vites devenus amis. Par conséquent, nous passions, et ça, sans exagérer, dix-sept heures sur vingt-quatre ou même plus, de notre temps ensemble. À l'école, sur le trajet, chez toi ou chez moi. Bref, je ne pouvais échapper à ce contact social qu'on essayer de me fourguer au travers de la gorge. Dieu merci, comme c'était toi la pilule, elle était beaucoup plus faciles à avaler.
Mais t'étais pas pour autant moins coriace. Une vraie tête de mule. Et Dieu que c'était insupportable. J'avais toujours eu l'habitude d'obéir quand on me le demandais et je ne faisais jamais de caprices (c'est beaucoup trop d'énergie gaspillée inutilement, et même si je n'étais qu'un enfant, je savais déjà que la vie ne marchait pas à coup de caprices et de tapages de pieds au sol). Alors quand j'ai vu que c'était un truc qui te collait aux gènes, j'me suis retrouvé à vite devenir fasciné au final : comment faisais-tu pour rester aussi adorable et chouchoutée de tous lorsque tu gueulais pour qu'on te laisse boire non pas un verre de jus mais trois ? Un vrai mystère. Si ça avait été moi, ou n'importe quel autre gamin sur terre, je suis certain qu'on se serait déjà pris une torgnole. Mais toi non, au contraire même, tout le monde s'activait pour répondre à tes désirs. Une vraie princesse. Et c'est de là qu'est venu ton surnom. T'étais princesse et le reste du monde n'était que ton vaste royaume où tu prenais plaisir à commander tes serviteurs. Et si au début, j'utilisais ce surnom pour t'agacer et te voir râler et jurer à qui voulait l'entendre que t'allais m'étriper, avec le temps, il est juste devenu un surnom affectif. Le surnom affectif que j'employais pour toi et toi seule. Car après tout, ne dis ton pas que le cœur d'un homme n'est qu'un vaste royaume attendant de trouver qui pour le diriger ? On était des gosses donc tu ne pouvais qu'être princesse. Je ne savais pas encore que lorsque tu prendrais le statut de reine, tu allais être celle qui siéra dans mon coeur. Mais t'étais pas que caprices et envie de meurtres. T'étais une fille juste magique tu sais ? Toujours là à essayer de me faire rire, de me faire sourire, de m'intégrer aux jeux dans la cours de récréation, à jouer avec moi. T'étais aimée de tous, jalousée de la plupart. Mais tu n'avais cure des autres et de leurs avis. Tout ce qui comptait, c'était nous; la bande et moi. Mais devenir ami avec quelqu'un, ça ne se fait pas en battant des cils. Alors certes, au départ, notre relation consistait en des regards qu'on pensait être discrets (mot clé : pensait) lancés depuis la baie vitrée vers le jardin où tu jouais, ou inversement. Mais on s'est vite retrouvés à jouer ensemble finalement. Et ça, c'est en partie grâce à la manière dont était figuré le terrain où sont bâties nos maison. À l'arrière des maisons se trouvaient leurs jardins. Et y'avait cette bande. Cette bande de gazon et de gravier qui serpentait entre nos deux maisons. Y'avait pas de grillage ou de portails, c'était concrètement la seule chose séparant les deux propriétés. Donc forcément, on ne pouvait y être sans que l'autre ne nous vois. L'autre partie du pourquoi du comment réside dans le fait qu'on était simplement des enfants, que t'étais toujours partante pour faire un nouveau jeu et que j'étais toujours d'accord pour y jouer. Assez simple non ?Et petit à petit, t'es rentrée dans ma vie à coup de grands rires et sourires et t'as tout détruit. Mes angoisses, ma tristesse, mes traumas, t'as tout réduit en miettes pour laisser la place à ce que t'étais en train de créer. Pour laisser la place à ce nouveau moi qui prenait vie, pour me faire savoir ce qu'étaient les joies et les amis. Ce que c'était de savoir que l'on n'est plus seul, que l'on a quelqu'un qui peut nous tenir la main en cas de besoin, quelqu'un pour nous faire rire lorsque l'ont est triste et avoir les yeux pleins d'étoiles quand on est heureux. Toi et la bande de potes, vous êtes ce qu'il y'a de meilleur qui me soit arrivé. Et j'vous remercierais jamais assez pour ça .
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Youhouuuuuu, j'ai dépassé les 1000 mots ! Fabuleux n'est-ce pas ? Nan plus sérieusement, on dirait pas mais c'est long quand même mille mots, et dire que y'en a qui écrivent des chapitres à 3000 mots, gros respect mddr. Eeeeeeenfin bref, vous pensez quoi de ce chapitre ?? Est-ce que ça vous a plu un minimum ou pas du tout ? C'est l'écrit le plus long que je poste à ce jour donc je suis assez fière de moi je vais pas vous mentir mdrrr. En tout cas j'espère que votre rentrée s'est bien passée (ou reprise du boulot ? peut-être ? je sais pas ?). D'ailleurs je sais pas trop pourquoi je suis encore debout alors que demain j'ai cours et que ça fait à peine deux jours qu'on a reprit mais bon voilà, je tenais vraiment à poster le premier chapitre de l'histoire en même temps que je postais "Causeries d'auteure" (d'ailleurs c'est bien la première fois que j'écris quelque chose de "perso" hors "causeries" mais j'ai l'impression de ne pas chercher assez le contact avec les lecteurs ? je sais vraiment pas mddr mais bon dites moi si vous trouvez ça dérangeant et que vous préférez que je "parle" que dans les "Causeries d'auteure" ou alors au contraire si vous aimez bien ?
La vache il est long ce dernier paragraphe de bavardage mdrrr, je vous dis alors à bientôt, un grand merci si vous avez réussis à lire tout ça et j'espère sincèrement que ça vous a plu et que le reste vous plaira et j'espère qu'on se retrouvera au deuxième chapitre ! (D'ailleurs il serait temps que je poste enfin le deuxième chap de "Cigarettes" tiens).
Gros bisous sur vos joues;
@bngtanbuddies
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🄻🄰 🄱🄰🄽🄳🄴 | jjk
FanficLe mot "bande" peut avoir différentes significations. Venez voir celles quelles représentent pour Jungkook. Et l'histoire derrière chacune d'elles. - 「@bngtanbuddies」