Archange

Chapitre 14

-Si vous n'avez pas de questions, vous pouvez partir. Nous activerons le gps dans quelques minutes et nous mettrons en route la simulation. Que le meilleur gagne! Lança t-il en mettant une cagoule sur son visage accompagné par les autres référents.

Le trois quart des personnes partirent à vive allure, empruntant le même chemin.
Je pars en trottinant sur un rythme plus tranquille. Il fallait que je réfléchisse à comment m'y prendre, sachant que j'étais sans défense et que je ne ferais pas le poids face à chacun d'entre eux. Cela me faisait un bien fou de courir et j'avais la sensation que mon corps était léger. Je pris mes distances vis-à-vis des autres et faisais en sortes d'être vraiment seule. Tout à coup le gps sonna. Il venait d'être activé. La localisation de la balise venait d'être annoncée ainsi que toutes nos positions. D'ailleurs la mienne était indiquée en verte et visiblement un référent se trouvait à quelques mètres de moi. Il fallait que je parte!
La balise se situait à deux kilomètres environ et déjà toutes les lumières jaunes se dirigeaient vers elle. J'avance en courant un peu plus rapidement cette fois, tout en faisant attention à ne pas trébucher sur les grosses racines qui sortaient de terre. La lumière rouge partit de l'écran me voilà rassurée, mais aussitôt après elle réapparut et semblait suivre mon chemin. J'accélère la foulée et peu de temps après je me retrouve près d'une cabane ouverte dans une clairière, où la balise était entreposée sur un faisceau lumineux. Plusieurs personnes se battaient pour savoir qui l'aurait. Je décide alors de me cacher dans les herbes, attendant qu'ils s'épuisent un peu histoire d'avoir l'avantage. De plus en plus de personnes s'amassèrent et se disputaient le précieux. Lorsque soudain une fille que je ne connaissait pas l'attrapa et l'emporta avec elle, causant une marée humaine. Elle se dirigea vers moi pour emprunter un chemin escarpé. Les autres étaient encore loin derrière elle, je me recule doucement et attends qu'elle s'enfonce un peu plus dans la forêt. Arrivée à ma hauteur je la bouscule violemment là faisant tomber lourdement afin de lui voler son sésame. Cette balise avait la forme d'une capsule et pesait son poids.

-Eh rends là moi! Lança la voix derrière moi qui s'éloignait à mesure que j'accélérais chaque foulée.

Je courais aussi vite que je pus, j'étais à bout de souffle. Mes poumons me brûlaient et je ressentais cette force en moi qui me poussait à courir davantage encore plus vite. La lumière rouge me suivait toujours à une distance suffisante pour avoir un œil sur moi, mais je n'avais pas le temps de regarder de qui il s'agissait. Soudain un homme masqué apparut devant moi alors que j'étais en plein élan. Sans surprise je lui fonce dedans n'ayant pas le temps de le contourner, ce qui lui valut un cri de douleur. Me voilà sur le ventre, me tordant de douleur face à l'impact que j'avais reçu. La capsule se trouvait à un mètre de moi je rampe pour l'atteindre mais quelques chose me tira par les pieds et me retourna sur le dos. Lorsque je pus me redresser, je pus constater qu'il s'agissait d'un référent. D'instinct je recule, toujours sur les fesses mais il me plaqua sur le sol et me maintenait fermement par la gorge, m'empêchant ainsi de respirer. J'arrache son masque et constate qu'il s'agissait d'Aaron. Je réussis à attraper avec grandes difficultés la capsule derrière moi et assomme violemment celui au dessus de moi. Je finis par me dégager de son emprise et me remis à courir comme je pus, la balise dans les mains. Le temps de cette altercation, les autres s'étaient rapprochés mais il me restait encore de la marge. L'un d'entre eux que l'on appelait Vektor sortit de nulle part et m'attrapa par ma tresse et la tira si violemment que j'en tombais à la renverse. Le choc produit sur mon provoqua une douleur atroce, ce qui me valut un cri d'agonie. Je tenais toujours aussi fermement que je pus la balise dans mes bras mais il essayait par tous les moyens de me la prendre. Pour détourner mon attention, il commença par me frapper au visage et à me donner des coups dans le ventre. Le poids de son corps gras m'étouffait encore plus et je ne savais pas comment faire pour sortir de là. Alors qu'il m'étouffait et que ma vue commençait à se troubler, je sentais en moi mes forces diminuer. Je relâchais sans le vouloir mon étreinte de la balise et il en profita pour me la dérober. Il s'enfuit en courant me laissant par terre dans les vapes. Je ne sais pas si c'était à cause du manque d'oxygène au cerveau mais j'entendis une voix, un chuchotement plutôt dans ma tête.