Mercredi 3 août
Neuf heures et demie, je viens de quitter l'hôtel avec Rowan et nous marchons vers notre première activité de la journée. Selon les dires de mon guide, je vais adorer. Nous passons près du parc St Stephen Green, mais nous n'y entrons pas cette fois. On le longe, puis nous poursuivons notre route jusqu'à Grafton Street, la rue très commerciale que j'ai traversée hier. C'est à ce moment précis que mon accompagnateur m'informe :
— Nous voilà arrivés.
J'observe mon environnement et tout de suite, mon regard se trouve attiré par cette étrange « voiture » garée sur un arrêt d'autocar. On dirait un bateau, qui aurait fusionné avec un minibus. Une embarcation sur roue. Je suppose que ses couleurs criardes jaune-canari et bleu ciel lui servent à être repéré de loin. C'est efficace.
— Laissez-moi deviner, nous allons monter à bord de ce drôle de véhicule ?
— En effet, vous avez raison, c'est notre moyen de transport pour la prochaine heure. C'est un bus particulier puisqu'il devient amphibie. Ce sont des engins militaires américains, ils datent de plus de soixante-dix ans. Les sorties touristiques leur offrent une seconde vie.
— C'est incroyable qu'ils fonctionnent encore.
— Oui, c'est robuste.
On se rapproche de la masse roulante et Rowan salue le chef de l'excursion. Il lui tend nos tickets et nous montons à bord. L'homme nous donne par la suite, des gilets de sauvetage qu'on enfile. On s'assoit sur la rangée de droite, tout devant et peu à peu d'autres touristes affluent et s'installent à leur tour. Une fois, le bus complet, le guide prend la parole. Comme me la dit Rowan, celui-ci ne s'exprimera qu'en anglais, alors il me traduira les points importants. Pour l'instant, l'homme nous raconte que le temps de la visite, nous allons devenir des Vikings. Pour cela, il nous donne un casque de circonstances avec des cornes. Mon appareil photo en main, je demande à Rowan :
— Vous voulez bien prendre la pose avec moi ? Ça nous va bien, j'aimerais bien garder un souvenir.
— Pas de problème.
J'appuie sur le bouton et nous rigolons tous deux en regardant notre allure.
— On présente bien en Viking, par contre, notre look avec le gilet de sauvetage, ce nest pas réussi.
— Ça, c'est sur. On n'aurait pas notre place sur les défilés de mode, rit-il.
Je reporte mon attention sur le guide du jour et je saisis par ses gestes et mimiques que ces déguisements sont destinés à effrayer les passants. Rrraww ! Il nous entraîne à pousser des cris guerriers puis le véhicule se met en route. Il nous conte alors l'histoire des Vikings en Irlande. Ce que j'ai compris grâce à mon traducteur privé, c'est que de 795 jusqu'en 1169, les Vikings semaient la terreur sur toute l'Irlande. Ces personnes venaient de Scandinavie, c'est-à-dire Danemark, Suède, Norvège. Ils envahissaient les villages, pillaient les habitations et les lieux religieux. Armés de haches, de lances, de javelot, d'arc et autres, ils effrayaient les populations. Un peu comme des pirates sauf qu'ils attaquaient les terres. Leurs navires ne servaient qu'à se déplacer. Ils ont notamment inquiété la France et la Grande-Bretagne. Cela a duré quelques décennies puis le massacre a fini par cesser, les Vikings battus entre autres par le roi d'Irlande. Que de barbaries, heureusement pour alléger tout ceci, le guide raconte des blagues que Rowan me traduit évidemment.
On effectue de petits arrêts, près de divers monuments importants. L'hôtel de ville appelé plus communément, Général Post Office, que j'ai découvert la veille, puis la banque d'Irlande. Un peu plus loin, le château de Dublin se montre sous nos yeux. Majestueux. Comme tout ici, j'ai l'impression. Pour en revenir à cet édifice, il abrite principalement des conférences. La crypte de la chapelle royale, elle, sert comme centre artistique ou à l'occasion pour des concerts. Peu après, m'apparaissent lune après l'autre les cathédrales de la Sainte-Trinité et de la Saint-Patrick. Encore une fois, j'ai pu observer de belles oeuvres architecturales. Passé leurs histoires, le véhicule roulant se met en position amphibie, et nous glissons dans l'eau. Le chemin se poursuit sur le fleuve Liffey, et alors que le guide lance de nouvelles explications, montrant une construction, Rowan me traduit :
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Au Gré Du Hasard ( Boyslove)
RomanceA 42 ans, Jérémy est un père de famille dévoué. Divorcé de sa femme depuis de longues années, il partage avec elle, la garde de leurs filles Lily et Eva, âgées de 19 et 16 ans. Celles-ci se désespèrent de le voir obnubilé par elles et par son job d...