07 | Wilwarin

109 18 20
                                    

     ―  Wilwarin...

      La concernée était ravie d'accueillir Nerys ici. Elle se contenta de sourire et lui tendit la main.

      ―  Je sais pourquoi tu es ici, déclara Wilwarin.

      ―  Alors commençons au lieu de discuter, déclama-t-elle avec emphase.

      Son ennemie ― si elle la prenait vraiment comme ça, posa une main sur sa hanche et essaya de la persuader de façon calme :

      ―  Non. Nerys, la fille de la dernière fois, ce n'était pas moi.

      Nerys grigna les sourcils. Elle plissa une seconde les yeux et dévisagea Wilwarin. Elle ne comprit pas vraiment ce qu'elle insinuait, et si c'était pour la baratiner, c'était perdu d'avance.

      ―  N'essaie pas de m'avoir, tu perds vraiment ton temps. Si ce n'était pas toi, alors qui était-ce ? Un clone peut-être ? se gaussa-t-elle.

      La fille à la chevelure argentée se rembrunit. Elle lorgna Nerys, qui elle garda ce même sourire amusé.

      ―  On voit que tu n'y connais vraiment rien, certifia-t-elle. Suis-moi, tu auras des réponses.

      ―  Non, cracha sèchement Nerys. Où est Athéleen ? Je ne compte pas te suivre, et si tu jouais la comédie et que tu cherchais juste à me tuer ?

      ―  Tu pourrais me geler la main avant même que je ne t'enfonce un couteau dans le cœur. Athéleen ne sera pas toujours là pour toi, tu dois savoir te débrouiller toute seule, elle leva une main. Tu me suis, elle leva l'autre main, ou tu restes ici, dans ton bain de problème et d'incompréhension, à toi de voir.

      Nerys regarda à tour de rôle ses deux mains. Pourquoi devrait-elle toujours rester dans la méfiance et dans la défensive ? Elle voulait des réponses.

      ―  Je veux bien t'écouter, mais il est hors de question que je te suive. Posons-nous sur la fontaine si tu le veux bien.

      Wilwarin grimaça.

      ―  Poser mes fesses sur quelque chose de geler ? Jamais de la vie ! Je crève déjà de froid ici, ne mettons pas mes fesses en plus !

      Elle voulut sûrement la faire rire, mais elle n'était pas d'humeur à rigoler. Nerys examina sa tenue : elle portait exactement la même chose qu'elle, sauf que la cape, la jupe-salopette et les rayures de ses baskets étaient gris pâle. La couleur du vent.

      ―  Alors restes debout, se contenta de lui répondre la brune.

      Wilwarin se contenta de hausser les épaules et poursuivit :

      ―  Peu importe. Comme je te l'ai dit plus tôt, ce n'était pas moi. Moi, Kementari et Caliawen avons été contrôler par des Umbra.

      ―  Des Umbra ?

      ―  C'est des ombres ténébreuses, des morts qui sortent tout droit de l'enfer. Elles sont dangereuses. Si tu as le malheur de rencontrer un Umbra, court, non, personne n'a été assez rapide pour s'échapper de cette créature, sauf les vampires.

      Les yeux de Nerys s'élargirent.

      ―  Les vampires existent ?

      ―  Depuis mille-sept cent vingt-cinq. On dit qu'ils reviennent des morts, d'autres disent qu'ils naissent comme des êtres humains normaux. Ils boivent du sang, courent très vite, ont une ouïe supersonique et-

Nerys ━ Le monde gelé [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant