Si vous pouviez voir ce que je vois de Minnimoi

Chapitre vingt-huit

La cuisine d'Hermione, Roma, heure locale

"Je ne peux pas!"

"Viens l'amour, juste un petit morceau," gronda Sirius en agitant la tranche de gâteau au citron.

Hermione repoussa fermement la petite assiette en porcelaine. "Non, je ne peux pas!"

"Juste quelques bouchées!"

"NON!"

Sirius soupira et posa l'assiette sur la table. "Mione," dit-il doucement, "il ne reste que quelques bouchées de gâteau au citron."

Hermione secoua la tête en tremblant. "C'est trop tôt. J'ai mangé un gâteau l'autre jour, lors de ma fête d'anniversaire."

Sirius réprima un autre soupir. "L'amour, c'était il y a deux semaines."

"Assez proche", dit-elle obstinément.

Sirius exhala. Evidemment, aujourd'hui était une mauvaise journée, en matière de nourriture. Hermione avait mangé des portions de taille presque raisonnable avec beaucoup moins de panique au cours des deux dernières semaines, mais elle s'était réveillée particulièrement consciente aujourd'hui et traînait à chaque repas.

"C'est bon pour toi", a-t-il souligné. "Vous savez que vous devez manger des choses un peu hors de votre zone de confort et c'est un gâteau au citron très sain. Signora Martinelli l'a fait elle-même. Elle contient peu de sucre. Je connais cette recette."

Sa lèvre tremblait. "Je sais, mais je ... je ne le veux pas, Siri."

"Pourquoi pas? Tu aimes le gâteau au citron." Glissant son bras autour de ses épaules, il la tira en lui. "Allez Mione, qu'est-ce qui se passe vraiment? Quelque chose te dérange aujourd'hui."

Hermione se raidit. "Ce n'est rien."

"Ce n'est pas rien si ça vous dérange. Allez, crache."

Elle baissa les yeux, cueillant un fil lâche dans son jean noir. "Ce n'est pas important."

Sirius attendit et finalement elle soupira.

"Les invitations pour le bal annuel de bienfaisance du ministère sont venues aujourd'hui", a-t-elle murmuré.

"Et?" Il lui serra l'épaule, l'encourageant à continuer.

"Et-" elle prit une profonde inspiration. "-II ne veut pas - je veux avoir l'air gentil."

"Oh chéri." Il se retourna et caressa doucement son visage. "Tu vas avoir l'air belle. Tu es belle. Tu n'as pas besoin de faire ça , pour bien paraître."

Elle renifla. "Je suis désolé. Je sais que c'est stupide. J'ai encore cédé, n'est-ce pas? Dieu, je suis pathétique."

"Hé! Rien de tout ça, maintenant. Tu sais très bien que la potion est mortelle et qu'elle a causé de sérieux dégâts. De plus, elle était dans ton système pendant longtemps et il faudra du temps pour bien faire les choses. Patience, amour."

Il laissa tomber un léger baiser sur ses lèvres et elle soupira.

"Je sais. Je déteste ça. Tout ça. Je déteste être faible et je déteste avoir peur. Mais je déteste me sentir si gros!"

"Amour, tu n'es pas faible. Et tu n'es pas gros!"

Elle hocha la tête, mais ne dit rien.

"En ce qui concerne cette invitation," dit-il, sachant qu'il remuait le pot. "Si cela vous dérange beaucoup, si vous ne voulez pas y aller, nous ne devons pas y aller."