*6 mois plus tard*
La sonnerie annonçant aux gardes, aux détenus et aux visiteurs que l'heure des visites était terminée retentit. Elias se leva de sa chaise et sortit de la salle, laissant Robin encore plus seul au monde qu'il ne se sentait déjà.
Lorsque son ami lui avait posé la question "Alors ? Tu tiens le coup ?", Robin n'avait eu envie que d'hurler que non, il ne tenait pas le coup. Que non, ce n'était pas comme il l'avait imaginé, la prison. Que non, il ne s'attendait pas à traverser ce qu'il avait traverser ces derniers mois.
*5 mois auparavant*On le jeta dans la cellule la plus laide possible de tout l'établissement. Les fenêtres avaient d'immenses barreaux, le sol était tachés de chewing gum, les murs partaient d'un gris sombre à un gris souris et se trouvait dans la pièce deux lits surperposés. Lorsqu'il leva les yeux, il vit un homme musclé - beaucoup trop à son goût - avec de longs cheveux blonds, décolorés par le soleil sans doute tant ils viraient au blond platine et couvert de tatouages, sur le lit d'en haut. L'homme en question se retourna pour laisser apparaître son visage aux traits tirés, qui avait des yeux bleus glaciers qui transperçaient le regard du jeune et nouveau prisonnier, des lèvres si étirées que ça lui donnait un air malsain et une horrible cicatrice qui divisait son entier visage en deux.
"Tu en veux ?" avait proposé l'inconnu à Robin en lui tendant un sachet de beuh.
Lorsque ce dernier l'eut refusé, son co-détenu toujours inconnu s'était jeter sur lui, l'écrasant sur le sol. Robin avait hurlé de surprise.
L'homme blond lui arracha sa combinaison caquis de nouveau prisonnier d'un coup sec, et lui retira tout aussi sauvagement son caleçon.
Robin tenta de se défendre, de le repousser au maximum, mais son harceleur était bien plus puissant que lui.
Ce dernier le retourna sur le ventre, et commença à faire crier le jeune homme.
L'adolescent avait levé la tête en direction du garde devant sa cellule. Il était là. Il n'avait pas bougé. En fait, il regardait même la scène.
« C'est ça la prison ? » s'était-il demandé, dégoûté par cette nouvelle vie.Et ce fut son quotidien. Pendant les derniers mois, il se faisait violer par tout ce qui bougeait, y comprit des gardes. Cette prison était son pire cauchemar, bien qu'elle soit réputée pour sa droiture, la réalité était en fait l'opposé complet de ce qu'on disait.
**
Néanmoins, Robin savait que son ami s'était rendu compte de ses bleus, de ses suçons forcés sur son cou ainsi que de ses mains qui ne faisait que trembler, mais étrangement il ne dit rien. Sûrement ne voulait-il pas le brusquer.
Et comme à chaque visite d'un de ses proches, il versa une larme. Puis deux. Puis trois. Puis bien plus lorsque les gardes le reconduisirent dans sa cellule en lui plotant les fesses.**
Lorsqu'il sortit de la prison, il déverrouilla son téléphone, et vu une dizaine d'appels manqués de la part de son copain.
Il soupira lourdement et rentra chez lui.
Une fois arrivé dans sa chambre, il sursauta ; Aurélien était au milieu de la pièce, les bras croisés sur sa poitrine en signe de mécontentement, et tapant du pied impatiemment.
« - Salut... qu'est ce que tu fous là ? s'interrogea Elias, un peu gêné.
- Pardon ?? Qu'est ce que je fous la ?? Non mais tu répondais pas, je t'ai appelé 50 fois ! Et me mens pas, Elias. Tu étais où ?
- J'étais avec ma mère, je m'étais mis en mode silencieux.
- FOUTAISES ! T'es ENCORE allé voir Robin ! Mais bon sang, si tu continues la police va faire le lien et savoir qu'on l'aidait !
Il marqua un temps d'arrêt.
- En fait tu m'aimes plus c'est ça ? repris t-il d'un air dramatique. Tu as encore des sentiments pour Robin ?
- Non.
- C'est tout ce que t'as à dire ?? « Non. » imita t-il d'une voix arrogante. Tu sais quoi, ça en est trop pour moi. J'arrête.
- Mais... »
Aurélien partit en claquant la porte - toujours avec une sortie de star - et partit de la maison de son ex-copain, le laissant seul et choqué.**
Aurélien sonna chez Elisa - maintenant devenue sa confidente - qui lui ouvra la porte directement.
Il raconta toute l'histoire à Elisa, dans les moindres détails, en partant des mots d'Elias jusqu'à ses expressions faciales.
« - J'tavais dit que c'était un batard ! Quel connard... J'vais l'engueuler moi tu vas voir ! s'exclama Elisa, définitivement révoltée par l'attitude d'Elias. »
Aurélien se mit à pleurer et à se blottir dans les bras d'Elisa.
« - Elisou... Qu'est-ce que je vais faire seul ?
- T'es pas seul imbécile ! rétorqua t-elle en lui claquant l'arrière de la tête. J'suis là moi. »Aurélien, Robin et Elias désiraient précisément plus que tout la même exacte chose ; revenir au temps ou leur ami n'était pas mort.
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When love goes to far
Novela JuvenilAmaury, Robin, Elias, Aurélien, Jean et Juan formaient un groupe d'amis de 15 ans plus ou moins intriguant, renfermant des secrets plus sombres les uns que les autres. Ils étaient les garçons les plus populaires du collège jusqu'à l'incident du 13...