If It Is You

Tu me manque.

Cela doit faire la centième lettre que je t'écris, et cela fera sûrement la centième que tu ne lira pas.

Comme d'habitude, je n'aurais pas le courage de te la donner.

Tout simplement, car je sais que j'ai fait quelque chose de mal, et que jamais tu ne me pardonnera.

Mais à travers ces lignes que tu ne liras pas, je veux que tu sache que mes regrets sont sincères.

J'ai honte. Tellement honte de ce que je t'ai fait.

De ce que je nous ai fait.

Tu ne méritais pas une chose pareil. Je n'ai fait que te blesser, et je comprend que tu ne..

Elle froissa le papier et l'envoya dans la poubelle, les larmes coulant sur son visage. Elle jeta le stylo avec rage sur son bureau et s'effondra dessus, son visage dans ses bras.

Son regard tomba sur la feuille sous ses bras.

Voilà six mois que nous vivons ensemble, mais que nous faisons semblant.

Six mois que je te vois tout les jours, que je te souris devant les autres. Mais mon cœur pleure de ne plus t'avoir à mes côtés.

Nous vivons certes ensemble, mais le fossé qui s'est créé entre nous est de plus en plus profond.

Elles s'en sont aperçu, elles savent que quelque chose ne va pas. Mais comme à mon habitude, je fais semblant. Je leur dit que tout va bien, que je suis fatiguée à cause des représentations, des émissions, de la route que nous faisons.

Mais elles ne sont pas bête. Elles ont remarqué que nous n'étions plus aussi proche qu'avant. Mais comprendraient-elles ?

Elle releva la tête des mots sous ses yeux, alors qu'elle entendait des coups légers à la porte. Elle essuya grossièrement ses larmes, cacha la lettre dans son tiroir et fit semblant d'être sur son téléphone, quand la porte s'entrouvrit.

- Chaeng, notre manager veut te voir, lui apprit Jisoo, d'une voix douce.

- Hum.. j'arrive, dit-elle, distraitement, les yeux fixés sur l'écran, s'empêchant fortement de laisser ses larmes couler.

La violette fronça les sourcils et entra dans la chambre.

- Rosie, tu es sûre que ça va ?

La rouge leva les yeux vers elle, serrant les dents, et esquissa un sourire forcé.

- Ouais, t'inquiète, juste la fatigue.

Elle se leva, et sans prendre la peine de l'écouter plus, mit sa veste en cuir accroché au porte-manteau et sortit de sa chambre, alors que son amie soupirais.

Cette dernière s'affala sur le siège de bureau, le regard fixé sur les photos que la rouge avait sur son bureau.

Elle sourit en reconnaissant les photos prises. Mais son sourire se fana quand elle en remarqua une.