Chapitre 9 : Le bonheur peut arriver même derrière une vague de malheur

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Samedi, parce que malgré la chaleur environnante, Véga souhaitait avoir sa soirée de libre (elle avait bossé le matin et ne souhaitait pas ressortir le soir), elle demanda donc à avancer sa séance de sport pour l'après-midi.

D'ailleurs, quand Jax accepta, elle réalisa qu'elle ne savait absolument pas quelle profession il faisait. Comment pouvait-il être aussi libre en matière d'emploi du temps ? Puis où habitait-t-il d'abord ? Depuis qu'il était devenu son coach sportif, il n'avait pas beaucoup parlé de lui...

— Allez Béga ! Du nerfe ! Du nerfe !

Dans un soupir, la concernée arrêta de se poser des questions à propos de son tyran. Comme toujours, celui-ci se trouvait devant elle, dans un short et un tee-shirt semblant avoir connu de meilleurs jours, et faisait les exercices avec facilité. Il arrivait parfois à Véga de se demander s'il n'était pas une sorte de robot. Après tout, il ne montrait aucun signe de faiblesse, peu importe les mouvements ou le temps écoulé...

— C'est Véga. Puis d'abord on dit du nerf, pas du nerfe ! le corrigea-t-elle, non sans faire le bruit d'un buffle.

Le sourire que le jeune homme lui offrit l'agaça. Comment pouvait-il réussir à parler et à sourire sans avoir le visage rouge et les poumons en feu ?

Il fait chaud ! hurla la conscience de la jeune femme tandis qu'elle étirait ses muscles. La séance de sport n'avait même encore à proprement parler commencé qu'elle n'en pouvait déjà plus. Finalement, elle aurait peut-être mieux fait de sacrifier sa soirée à deviner...

Les gens sur la plage profitaient, eux, du soleil en toute tranquillité, allongés sur leur serviette. Il y avait bien quelques personnes qui jouaient aux raquettes ou bien au ballon bien sûr, mais puisqu'ils étaient en maillot de bain et mouillés, ils ne semblaient pas souffrir d'hyperventilation comme Véga.

Un petit coup d'œil derrière elle et elle remarqua qu'un petit garçon était venu s'incruster afin de reproduire ses étirements. Même si ces derniers n'étaient pas tout à fait exacts, il semblait les réaliser avec beaucoup plus de facilité que la châtaine.

Tout en réprimant un nouveau soupir, Véga enchaîna avec les pas suivants. Pour ne plus penser à la douleur qui animait ses jambes, elle laissa son regard se poser sur les surfeurs au loin. Ceux-là étaient si à l'aise dans l'eau que l'on aurait presque dit qu'ils avaient fait ça toute leur vie. Si par malheur, un jour, elle se retrouvait là-bas, ses cris finiraient probablement par alerter les pompiers du coin et sûrement se déplaceraient-ils dans leur totalité...

Parce que la chaleur commençait à lui monter au cerveau, voilà que Véga imagina une assemblée de soldat du feu, en train de courir vers elle pour la secourir. Cette image-là lui arracha un sourire. Qui n'avait jamais craqué sur les pompiers ? En plus d'être sexy, ils étaient des héros, le mix parfait.

— Tu ne descends pas bien ! râla Jax qui, sans même demander l'autorisation de Véga, l'obligea à agrandir son écart de jambes.

Un cri échappa à la concernée tandis qu'un craquement se fit entendre.

— Je ne suis pas à une adepte de yoga et encore moins de gym ! hurla-t-elle en se relevant difficilement.

Si c'était la première fois qu'elle osait monter le ton sur lui de cette manière, ce ne fut pas pour autant que le latino sembla déstabilisé.

— Perdón, je oublie que tu n'as pas mon âge.

La réplique de son coach sportif n'aurait pas pu être plus blessante. D'accord celui-ci faisait tout juste la vingtaine alors que Véga avait la trentaine, mais de là à le dire devant tous les vacanciers sur cette plage (sans oublier les habitués du coin...) !

La valse des cœurs 1 : Mission kilos et prince charmant (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant