Elle l'avait dit et redit, la rupture serait difficile, elle pleurerait un mois ou deux et finirais éventuellement par passer à autre chose. Pourtant, le jour où c'était finalement arrivé, où il avait articulé ces quelques phrases mettant fin à cet amour aveugle, elle n'avait pas pu réfléchir. Elle n'avait pas pu repenser à ses propres mots, elle n'avait pas pu réentendre ses conseils pour quand ce jour arriverait, elle n'était plus capable de se raisonner. Elle avait plus pleuré qu'elle ne l'aurait jamais imaginé, hurler dans dans sa chambre qu'elle avait perdu son bébé et qu'elle voulait qu'il revienne, elle avait imaginé une cinquantaine de plan pour récupérer son amour perdu. Et malgré ses propres mots, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cette douleur si tranchante la hanterait pour le reste de ses jours. Et c'était ça le pire dans une rupture amoureuse. C'est une douleur lancinante qui vous persuade qu'elle ne partira jamais, alors qu'en quelque temps ce sera passé et vous vous retrouverez honteux de vous même, d'avoir été autant détruit par une chose si ridicule. Mais malgré ces matins où elle réalisait son idiotie, où elle se levait forte en retenant ses larmes, il ne lui fallait que quelques heures pour s'effondrer à nouveau. Elle avait perdu son bébé, son bonheur, sa raison de lutter. Mais surtout, elle avait retrouvée ce qu'elle était avant, ne sachant plus comment gérer une épave aussi impressionnante, une épave qu'elle avait, avant lui, réussit à maîtriser. Elle se retrouvait et n'avait plus ni force ni espoir pour se battre comme elle l'avait fait auparavant, alors elle avait laissé tomber. Après deux petites semaines au moins, peut-être un peu plus, les larmes s'étaient arrêtés de couler, l'école avait était abandonné et chaque jour la drogue, peu importe sa nature, coulait dans ses veines. Elle avait remplacé sa tristesse par un amusement qui paraissait tellement réel qu'il lui arrivait de penser que c'était fini. Pourtant, elle se retrouvait toujours à une certaine seconde coincée dans son corps, la douleur commençant discrètement avant de se répandre lentement dans son corps, lui arrachant la gorge, déchirant son coeur qu'elle avait prit tant de temps à réparer, noircissant ses idées. Et après deux mois, elle s'attendait à ce que ses prédictions montrent leurs raisons, mais rien ne paraissait, la douleur ne partait toujours pas, lui laissant une vue amère sur le reste du monde. Elle s'entêtait à rechercher n'importe quelle sensation, posant ses lèvres contre celles des premiers venus, flirtant avec n'importe qui, essayant d'arriver jusqu'au bout de ses affaires en vain. Parfois elle y arrivait, pas à ressentir mais à aller jusqu'au bout, cherchant n'importe quel sentiment qui pourrait se dégager. Tout ses efforts pour retrouver ce qui aurait pu la sauver si elle n'avait pas tout gâché ne donnait rien. Et surtout, cette douleur amoureuse, ses flashbacks incessants, ses rêves devenus cauchemars, rien ne partait, même après quatre longs mois.
Et, une soirée, alors qu'elle s'amusait avec un garçon qu'elle venait de rencontrer, alors qu'il la mettait à l'aise, la faisant parler de cette douleur sans qu'elle ne la ressente au même moment, la faisant rire et bouger, lui montrant qu'elle n'avait rien perdue et surtout qu'elle pouvait retrouver bien mieux, la câlinant comme si elle était un diamant et pas simplement une poupée gonflable, elle avait.... Oubliée. Et elle s'était réveillée le lendemain entourée de deux bras et elle avait sourit pour la première fois depuis des mois, un sourire qui avait remplacé ses pleurs matinaux. Et elle avait... Ressentie. Ce plaisir exquis qui s'était installée dans tout son corps rapidement jusqu'à la faire trembler de bonheur, de plaisir qu'elle ne se souvenait même pas avoir ressenti avant. Et elle s'était rendue compte que finalement, ce qu'elle avait prié depuis des mois était arrivé, la douleur était partie, le mal-être incessant qu'elle avait été obligée de ressentir durant si longtemps avait disparu. Elle l'avait finalement laissée partir de son esprit. Et elle s'était rendue compte que ce n'était pas l'amour qui était horrible, l'amour était magnifique, l'amour était ce qui lui faisait ressentir ces choses magnifiques. Non, c'était la solitude, la séparation, la perte de soi-même et de ces sentiments si précieux qui était horrible. Et malheureusement, on ne pouvait avoir l'un sans l'autre. Mais elle savait maintenant que ça valait le coup. Elle avait accepter tant de choses pour son si jeune âge, elle avait accepté que la mort était un simple processus, et finalement, ce matin, elle avait accepté que l'amour impliquait la douleur, et que ce ne n'était pas une raison de le fuir. Elle avait acceptée que cette douleur n'était qu'une illusion, que ce n'était pas l'autre qui manquait mais les éléments apportés. Elle avait acceptée que parfois, il fallait simplement laissant aller comme il le voulait.
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Extrait d'histoire (FR)
ContoCes histoires n'ont pas vraiment de lien entre elles. Ces histoires n'ont souvent ni début, ni fin. Ces histoires sont juste des histoires que j'ai écris il y a longtemps. Ces histoire parlent souvent de choses tristes, comme la dépression, les coeu...